La vente en vrac connaît quelques difficultés en ce moment. Malgré la reprise économique, les nouveaux clients se font rares dans les rayons des commerces de proximité. Manque de temps, craintes par rapport à la crise sanitaire, les causes évoquées sont multiples et inquiètent les commerçants.

Si la plupart des magasins grouillent de monde en cette période de fêtes, ce n'est pas le cas dans les épiceries en vrac. Depuis la fin du confinement, les gérants de ces établissements constatent une baisse de fréquentation. C'est le cas dans l'épicerie day By day, à Rennes : "On a moins de monde c'est sur mais ça ne concerne pas que le vrac tous les commerces de proximité sont dans la même situation", observe David Sene, gérant du magasin.

Moins de temps, moins de clients

Pourtant, le vrac avait connu un franc succès pendant le premier confinement, qui avait laissé à beaucoup le temps de s'adonner aux plaisirs de la cuisine. Mais avec la reprise de la vie économique, les clients ont forcément moins de temps : "Ici nous vendons des produits bruts, nous n'avons pas de plats préparés. Avec le déconfinement les gens sont plus pressés et un peu moins l'envie de cuisiner", poursuit David Sene.

"Ici nous vendons des produits bruts, nous n'avons pas de plats préparés. Avec le déconfinement les gens ont moins de temps et un peu moins l'envie de cuisiner"

David Sene, gérant day By day

Avec la reprise du travail en présentiel pour de nombreux français, l'organisation n'est plus la même : "Les clients ont moins de temps et en plus de cela ont une grosse charge mentale en ce moment : il faut toujours penser au masque, au vaccin, au pass sanitaire. Je pense que les gens vont au plus simple quand ils le peuvent. Quand on fait ses courses en vrac, il faut penser à ses bocaux et s'organiser. Cela doit en freiner plus d'un", confie Maud Pouteau, présidente du réseau Vrac.

20% de chiffre d'affaires en moins

La situation inquiète ce réseau de professionnels qui cherche à développer la vente en vrac en France. Il a fait récemment un sondage auprès des commerçants du réseau pour faire un état des lieux : "80% d’entre eux estiment avoir une baisse du chiffre d'affaires d’environ 20%, ce qui est qd même assez considérable depuis la réouverture des restaurants et des bars.", note Maud Pouteau. Si l'association s'attend à une reprise de l'activité au prochain semestre, la crise sanitaire dure et fait planer le doute.

Le commerce en vrac est un secteur d'activité très récent. La plupart des commerces ont ouvert leurs portes ces dernières années et n'ont pas spécialement la trésorerie nécessaire pour faire face à cette crise. Dans ce sondage, 40% des commerçants ont exprimé la crainte de devoir fermer leur établissement dans les 6 mois qui arrivent. "Le vrac est une tendance de fond et un secteur dynamique mais nous avons besoin d'aide", réclame la présidente du réseau Vrac.

L'association a envoyé une lettre au ministère de la transition écologique pour demander un accompagnement sur une campagne de communication nationale : "Nous avons besoin de réenchanter le vrac, de raviver la flamme pour que le client ait envie de revenir dans nos boutiques", ajoute Maud Pouteau, aussi gérante du magasin Mamie Mesure, à Vitré. Des aides financières et des reports de dettes ont également été requis pour accompagner les entreprises en difficulté.

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