Lactalis : le géant laitier devant la justice, un an et demi après la pollution de la Seiche

Ce mardi 5 mars, le numéro un mondial du lait et une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines comparaissent devant le tribunal de grande instance de Rennes pour avoir rejeté sur 8 km du lactose dans la Seiche, au sud-est de Rennes, et provoqué la mort de plusieurs tonnes de poissons.

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En août 2017, un déversement depuis la station d’épuration de l’usine Lactalis de Retiers polluait la Seiche sur 8 kilomètres entre Essé à Amanlis. Plusieurs tonnes de poissons et d’animaux étaient retrouvés morts.
 

Une catastrophe écologique pour Jérémy Grandière, président de la Fédération d’Ille-et-Vilaine pour la pêche et la protection du milieu aquatique.
"On a quand même deux espèces menacées d’extinction, l’anguille et le brochet. C’est un secteur où on a investi beaucoup d’argent pour une frayère à brochets, où le brochet commençait à revenir correctement. Tous ces brochets sont morts, toutes ses anguilles sont mortes", se désolait-il le 31 aout 2017 à notre micro.
 

Un an et demi après la catastrophe, la nature reprend peu à peu ses droits.
 

Une enquête qui s'appuie sur des rapports et prélèvements

L’enquête judiciaire, ouverte en septembre 2017 pour déterminer les responsabilités est confiée aux gendarmes de la compagnie de Vitré.

Elle s’est appuyée sur de nombreuses auditions et rapports et le résultat de prélèvements pour finalement renvoyer devant le tribunal de grande instance de Rennes l’usine laitière de Retiers (groupe Lactalis) et SPX Flow Technology, une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines pour l' industrie agroalimentaire, pour "rejet en eaux douces de substance nuisible au poisson".
 

Plusieurs associations parties civiles

La fédération d’Ille-et-Vilaine pour la pêche sera sur le banc des parties civiles au procès, avec l’association écologiste Eau & Rivières de Bretagne, qui dit attendre dans un communiqué "une condamnation exemplaire et inédite, face à l’ampleur de cette atteinte à l’environnement". Quatre autres associations locales (la Gaule d’Amanlis, la Gaule guerchaise, Bretagne Vivante et Vitré Tuvalu) se sont constituées parties civiles.
 
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