En cette fin de trêve hivernale et à l'occasion des journées européennes pour le droit au logement, treize organisations, associations et syndicats manifestent à Rennes, pour revendiquer un logement décent pour tous.
"On est là pour alerter ! Il y a plein de personnes à la rue pendant l'hiver, des étudiants qui sont logés dans des conditions indécentes, ou qui tout simplement ne peuvent pas se loger !" Esther Laudet, porte-parole nationale de Solidaires Étudiants, manifeste ce samedi midi pour dénoncer "une situation à Rennes de plus en plus critique", dit-elle. "Il faudrait construire davantage de logements étudiants, réquisitionner ceux laissés vacants et aussi que les Crous gèlent les loyers" poursuit la jeune militante, qui indique encore que "le logement avec les charges, qui y sont liées, représentent 60% du budget étudiant".
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Fin de la trêve hivernale, ce 31 mars
La trêve hivernale commencée le 1ᵉʳ novembre s'achève ce 31 mars, l'occasion pour treize organisations, associations et syndicats d'appeler à un rassemblement ce samedi à Rennes, pour rappeler le principe d'un droit au logement pour tous. Une manifestation, dans le cadre également de journées européennes dédiées à cette même question.
📣 Nous sommes les voisin·es! Nous nous organisons et nous nous mobilisons ensemble!
— European Action Coalition (@4HousingandCity) February 5, 2024
⏰ Du 29 mars au 7 avril 2024, nous serons dans la rue pour les journées européennes d'action pour le droit au logement! #HAD2024 #HousingActionDays🏠✊
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Une crise du logement plus profonde, d'années en années
Des associations qui rappellent que : "Depuis des années, la crise du logement ne fait que s’amplifier." Ce qui signifie pour beaucoup "la galère des recherches de logement, des loyers trop chers, de l’insalubrité. À la rentrée, des familles et des étudiants dormaient sous tente, dans leur voiture, à la rue. Les femmes et les sans-papiers sont particulièrement touchés, se trouvant sans solution d’hébergement d’urgence." "Une situation inhumaine" dénoncée par les manifestants, car réaffirment-ils : "le logement est un droit, pas un privilège !"
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Des militants qui demandent "La baisse des loyers, une régulation du foncier pour loger tout le monde, une vraie politique de prévention des expulsions, une mobilisation des logements vides, ainsi qu'un vrai service public du logement", dans les différents secteurs, social, d'urgence et étudiant, dans les Crous.
Trente mille demandes de logements sociaux seraient en attentes à Rennes. Une ville, où il faut, en moyenne, trois ans pour entrer dans le parc social et où en 20 ans, le prix de l’immobilier a augmenté quatre fois plus vite que les revenus bruts des ménages.
(Avec Marion Lompageu)