La perspective de créer des objets grâce à une imprimante 3D, et d'autres applications encore, a séduit la ville de Hué au Vietnam. Rennes Metropole y a envoyé deux membres du fablab de Rennes pour en installer un.
Cela peut paraître comme un gadget, ou une occupation de doux-rêveurs très geeks. Mais les "fablab", ces laboratoire où l'on fabrique soi-même de la technologie, prouvent de plus en plus leur utilité. Il y a peu, un jeune amputé de la main a pu fabriquer une prothèse de main bionique tout ce qu'il y a de perfectionnée, avec l'aide des bénévoles du fablab rennais. Un projet primé au niveau européen.
Là où des étudiants (mais pas que) connectent des objets, animent des drones ou transforment les ondes cérébrales en tamagoshi survitaminé, certains voient dans le "do it yourself" version numérique une opportunité de développement. C'est le cas à Dakar, où s'est créé un fablab, tout comme à Hué au Vietnam. Pouvoir se fabriquer une pièce unique ou en petite série est une alternative à l'importation, ou à un achat à un prix exorbitant.
Laurent Mattlé et Baptiste Gaultier sont actuellement à Hué pour installer un fablab, avec l'aide de Rennes Metropole (Hué est ville jumelée de Rennes et "partenaire" de Rennes Métropole). Il est installé à la Maison du Savoir dans laquelle passent des étudiants ou jeunes salariés pour se former. Des élèves de l'école des Beaux-Arts, de jeunes travailleurs, des "geeks" qui se forment à l'informatique sont venus voir la mise en place de l'imprimante 3D de la société Ipso Factio, avec déjà certaines idées concrètes.