Malgré son effectif chamboulé, Rennes compte bien faire rapidement oublier sa saison dernière ratée et repartir à l'assaut d'une qualification européenne, dès dimanche contre Lyon, pour la première journée de Ligue 1.
Lors du dernier match de préparation contre le Werder Brême (1-0), samedi dernier, le kop rennais avait déployé une banderole sans ambigüité : "Pas d'année de transition, l'Europe en fin de saison !".
Malgré un soutien indéfectible et quelques beaux moments, comme la victoire - vaine - contre l'AC Milan (3-2) en barrage retour d'accession aux huitièmes de finale de la Ligue Europa, le Roazhon Park avait souvent grondé l'an passé.
Objectif : "Recréer le lien avec le public"
En conférence de presse d'avant-match, l'entraîneur Julien Stephan n'a ainsi pas manqué de placer assez haut, parmi les objectifs de la saison, celui "d'essayer de recréer un petit peu le lien qui a été distendu avec le public".
Sur les visées sportives, il s'est montré un peu plus vague, évoquant son espoir de "faire mieux au niveau comptable que la saison dernière" alors que Rennes avait terminé 10e de la Ligue 1.
Lors du précédent exercice, "il y avait 8, 9, quasiment 10 équipes qui étaient concernées jusqu'au bout par les places européennes. Je pense qu'on sera encore dans ce même scénario de championnat", a-t-il avancé.
Un club comme le Stade Rennais mérite de retrouver l'Europe
Steve MandandaCapitaine de l'équipe du Stade Rennais
Des précautions de langage dont le capitaine Steve Mandanda, du haut de ses 37 ans, ne s'est pas embarrassé, assénant que l'ambition, "c'est de retrouver l'Europe parce qu'un club comme le Stade Rennais mérite de retrouver l'Europe".
"Un gros morceau" pour début du championnat
Les Rouges et Noirs vont d'ailleurs tout de suite entrer dans le vif du sujet avec la réception de Lyon. Ce club espère enchaîner sur la folle dynamique de la fin de saison dernière qui lui avait permis d'arracher la 6ᵉ place qualificative pour la C3, après avoir été dernier jusqu'à la 15ᵉ journée.
"Pour une première journée de championnat, on tombe face à une grosse équipe qui, je pense, a également l'ambition d'être européenne à la fin de saison. Donc c'est d'entrée un concurrent direct", a souligné Mandanda. Une équipe qualifiée de "gros morceau" par le coach rennais.
Collectivement, Lyon est probablement en avance sur Rennes dont l'effectif a été largement renouvelé.
Moins de vécu, plus de détermination
Martin Terrier, Januël Belocian, Enzo le Fée, Guéla Doué et surtout son frère, Désiré, devenu le plus gros transfert rennais pour un joueur formé au club en signant au PSG pour 75 millions d'euros, bonus compris, samedi, sont partis.
Du côté des arrivées, un certain éclectisme accompagne celles des deux Danois, Albert Gronbaek et Henrik Meister, du Finlandais, Glen Kamara, du Norvégien, Leo Ostigard, mais aussi du Néerlandais Hans Hateboer et du Gallois, Jordan James et enfin du Colombien Carlos Andres Lopez, dernier signataire ce samedi.
"C'est un challenge pour tout le monde de se réunir, de s'accorder, de créer du lien entre nous très rapidement, à travers ces différentes cultures, ces différentes manières de fonctionner, ces différentes manières de travailler aussi", a admis Stephan.
"Je peux comprendre qu'il puisse y avoir beaucoup de questionnements à l'extérieur. C'est tout à fait logique. Personne ne peut savoir aujourd'hui à quelle vitesse ça va aller (...) pour que la mayonnaise puisse prendre bien comme il faut", a-t-il encore reconnu.
"L'enjeu des premiers matches, c'est que le très, très peu de vécu commun qu'on aura, devra être compensé par autre chose : par une énergie, par un engagement, par une motivation extrême", a-t-il glissé.