Suite à la manifestation non déclarée anti-loi immigration qui s'est tenue dans le centre-ville de Rennes dans la soirée de ce jeudi 25 janvier et les nombreuses dégradations et violences constatées, le préfet Philippe Gustin et la maire de Rennes Nathalie Appéré se renvoient la balle face à l'exaspération générale de la population et des commerçants.
La loi immigration a été promulguée par Emmanuel Macron ce samedi matin. Le texte, dont 35 articles ont été retoqués par le Conseil constitutionnel (soit 40 % du texte), a été publié au Journal Officiel.
Dès jeudi soir, la colère est vite montée dans le centre-ville de Rennes. Une manifestation non déclarée qui a débuté place Sainte-Anne. 450 personnes encagoulées ont causé de très nombreuses dégradations. Mobilier urbain saccagé, vitrines brisées ou taguées, les commerçants, ont une nouvelle fois été la cible des casseurs. Tous partagent un sentiment d’exaspération.
On sait trop ce qui peut se passer sur ce type de rassemblement, alors je pose la question comme tous les Rennais : comment est-ce que l'arrivée de centaines de casseurs a pu se produire ?
Nathalie Appérémaire de Rennes
Cette nuit de violences à Rennes a mobilisé une soixantaine de gendarmes mobiles, une compagnie de CRS et une trentaine de policiers déployés par la Préfecture, mais Nathalie Appéré, maire de Rennes, leur reproche un manque de réactivité : "On sait trop ce qui peut se passer sur ce type de rassemblement, alors je pose la question comme tous les Rennais : comment est-ce que l'arrivée de centaines de casseurs a pu se produire, quel dispositif policier et comment est-ce qu'on a pu les laisser ou en tout cas constater les dégradations qui ont été commises ?".
Notre ville et nos commerces doivent être protégés. Les Rennais en ont assez ! Les moyens nécessaires au maintien de l’ordre et à la protection des biens et des personnes doivent être déployés.
— Nathalie Appéré (@nathalieappere) January 25, 2024
On est là face à des terroristes. On ne doit pas se diviser parce qu'ils vont gagner sinon. Et si madame Appéré veut s'engager dans la police ou la gendarmerie, pour faire du maintien de l'ordre comme elle le dit, la police et la gendarmerie recrutent.
Philippe Gustinpréfet d'Ille-et-Vilaine
Des reproches qui ont suscité une vive réaction du préfet Philippe Gustin : "En général, quand on est face à une difficulté, on ne se divise pas. On est là face à des terroristes. On ne doit pas se diviser parce qu'ils vont gagner sinon. Et par contre, si madame Appéré veut s'engager dans la police ou la gendarmerie, pour faire du maintien de l'ordre, comme elle le dit, la police et la gendarmerie recrutent".
Une enquête pour dégradations et vols en réunion a été ouverte par le procureur de la République de Rennes.
Avec Antoine Calvez