Les syndicats espéraient une mobilisation au moins aussi forte que le 19 janvier dernier. Pari réussi, plus de 23.000 personnes dans la rue à Rennes et des dizaines de milliers dans les rues des grandes villes bretonnes. A Rennes, le cortège a été émaillé de quelques affrontements.
A Rennes, un nouveau parcours, plus long, avait été mis en place pour éviter que la queue de cortège ne rattrape la tête comme ce fut le cas le 19 janvier dernier. Et heureusement, car la mobilisation a été encore plus forte ce mardi 31 janvier.
23.000 manifestants à Rennes
Dans un premier bilan la préfecture d'Ille et Vilaine annonce 23.000 manifestants dans les rues de Rennes, soit 6.000 de plus que le 19 janvier. Il y a très longtemps que la capitale bretonne n'avait pas vu une telle mobilisation. Elle n'atteint cependant pas celle du 12 décembre 1995 où 35.000 personnes avaient défilé contre le plan Juppé.
Le pari est néanmoins largement réussi pour les syndicats qui voulaient faire de cette journée une démonstration de force.
Forte mobilisation partout en Bretagne
Mobilisation très forte également dans les autres villes de la région. Près de 20.000 personnes à Brest, entre 12.000 et 16.000 manifestants dans les rues de Quimper, au moins 15.000 personnes à Saint-Brieuc, 14.000 à Lorient.
Mobilisation importante aussi dans les villes moyennes: 9.000 personnes à Vannes, 6.000 à Lannion, 6.000 à Quimperlé, 3.500 à Saint-Malo, 3.000 à Dinan.
Même les iles se sont mobilisées: 300 personnes ont défilé sur Belle Ile et à Groix.
La jeunesse dans les cortèges
Dans les cortèges, on pouvait distinguer des têtes grises, mais des jeunes également. Beaucoup étaient là pour défendre leurs parents, sans trop d'illusions pour leur propre avenir.
Dégradations à Rennes, 7 blessés
A Rennes, la manifestation a été émaillée de quelques échauffourées. Dès le départ du cortège, les forces de l'ordre ont dû dissiper certains manifestants cherchant à casser des vitrines. Un manifestant a été interpelé. Un autre a été blessé et a dû être pris en charge par les secours. La police déplore 6 blessés légers dans ses rangs.
Des dégradations ont aussi été constatées, notamment sur la grande Poste, sur des vitrines et sur un monument aux morts. Des actes jugés "particulièrement choquants" par Emmanuel Berthier, le préfet de Région.
Le cortège s'est finalement dissipé vers 14h30, pendant que des affrontements perduraient place de Bretagne.