La belle-mère de Magali Blandin va rester en prison. Les juges ont rendu leur décision ce vendredi. Monique Gaillard est mise en examen pour complicité dans le meurtre de sa belle-fille. Magali Blandin a été tuée en février par son mari qui a avoué le meurtre.
Monique Gaillard, 72 ans, mise en examen pour complicité dans la mort de sa belle-fille Magali Blandin, que son fils Jérôme a avoué avoir tuée, reste en détention, a annoncé vendredi la chambre de l'instruction de Rennes.
Cette exploitante agricole à la retraite a été mise en examen le 20 mars pour "complicité de tentative de meurtre par conjoint" pour un premier projet criminel fin 2020 visant à éliminer Magali Blandin, mère de famille de 42 ans, ainsi que pour "complicité de meurtre par conjoint". Elle a été placée en détention provisoire, de même que son mari Jean Gaillard, mis en examen des mêmes chefs. Elle est incarcérée à la prison des femmes de Rennes.
"C'est une première décision que nous devons accepter. Nous allons nous pencher sur, je l'espère, une information judiciaire qui va avancer de façon suffisamment soutenue pour que la phase de détention provisoire de Monique Gaillard ne s'éternise pas, car sa place n'est pas dans une maison d'arrêt" a déclaré à l'AFP son avocate
Me Gwendoline Ténier.
Maintien en détention du voisin du mari
Monique Gaillard avait comparu devant la chambre de l'instruction le jeudi 1er avril pour demander sa remise en liberté. Lors de l'audience, la mère de Jérôme Gaillard s'était effondrée en larmes. Les débats avaient porté sur l'existence d'indices graves et concordants, le risque de déperdition de preuves et de concertation frauduleuse. "Les parents et leur fils ont été ensemble plus d'un mois après les faits. Si concertation il devait y avoir, elle a déjà eu lieu. Par ailleurs les lieux de vie et les outils de communication ont tous été placés sous scellés" a déclaré Me Ténier.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a également ordonné le maintien en détention du voisin géorgien du mari. Il est mis en examen pour "tentative d'extorsion en bande organisée" et "destruction d'objet concernant un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", à savoir la voiture ayant potentiellement servi à transporter le corps de Magali Blandin.