Réforme des retraites. Les poubelles débordent : guide de survie en période de grève de ramassage des déchets

Les ordures ménagères ne sont plus ramassées, nos poubelles débordent. L’occasion de se rappeler l’importance de la profession d’éboueur. Alors quelles sont les solutions quand nos déchets nous restent sur les bras ? Exemple dans la metropole rennaise.

“Ne mettez plus vos épluchures à la poubelle, c’est pour le compost !” lâche un père de famille à ses enfants. Pas question de trop remplir la poubelle de la cuisine. Ça déborde !
Depuis le 13 mars, à Rennes les ordures ménagères ne sont plus ramassées. Forcément, les sacs-poubelles ne tiennent plus dans les bacs et fleurissent sur les trottoirs. Conserves, verre, bouts de cartons, nos déchets nous encombrent, que faire ?   

Du côté des services de la ville, pas de solution en vue. La mairie communique sur des bonnes pratiques et cette période de collecte de déchets “perturbée”. “Merci aux habitants qui le peuvent, de rentrer les bacs” indiquent sur leur site internet les services de la ville.

Une invitation qui ressemble plus à une prévention contre les feux de poubelles qui se multiplient. Arme des opposants à la réforme des retraites pour se faire entendre.

 

Alors, existe-t-il des solutions quand notre foyer n’est pas encore dans une pratique du zéro déchets ? La réponse est oui.

Le compost, tu chériras

Pour ne pas saturer son bac d’ordures ménagères, la première règle est de limiter le nombre de déchets que l’on jette. Bonne nouvelle, 25 à 40% des déchets sont compostables.

Le compost est bien pratique pour accueillir coquilles d'œufs, épluchures de fruits et légumes, marc de café, sachets de thé ou fleurs fanées.

Attention, si vous avez oublié des pommes de terre dans un placard, il est fortement déconseillé de les mettre au compost. Elles présentent un risque de maladie qui pourrait contaminer la future terre qui irait sur votre potager.

Petit conseil pour ceux qui s’y mettent, il faut broyer les matières végétales misent au compost pour une meilleure décomposition.

À la déchèterie du quartier, tu iras

Autre bonne nouvelle pour les Rennais, dans la métropole les déchèteries sont toujours ouvertes. En pratiquant le tri, elles acceptent les cartons, papiers, plastiques, métaux ou verre. Ce qui représente en très grande partie le contenu de nos bacs jaunes. Si ce n’est pas si simple de se rendre à la “déchette”, cette solution reste envisageable.

Autorisée mais pas conseillée. Contactée, la ville de Rennes rappelle que “les capacités d’accueil en déchèterie ne sont pas adaptées à la réception du contenu des bacs jaunes”.

Sur Rennes Métropole, les 19 déchèteries sont en accès libre pour les particuliers. Il peut être demandé un justificatif de domicile mais pour l’heure, le service de tri fonctionne normalement.

Le verre, tu garderas

Si, sur le papier, les déchèteries peuvent recevoir de nombreux déchets, pour le verre, un problème se pose. Les bacs de collecte ne sont plus ramassés et ne peuvent pour la plupart pas accueillir de nouvelles bouteilles ou bocaux.

La mairie demande aux particuliers de conserver leur verre à leur domicile et “de ne plus le déposer sur la voie publique en attendant le retour à la normale”.

Les ordures ménagères, tu conserveras

Pas de ramassage, pas de possibilité de les déposer en déchèterie. Forcément les conséquences de la grève reconductible se font sentir et ressentir. Les déchèteries n’ont “ni la réglementation, ni la configuration pour accueillir ces déchets” , avertissent les services de la ville.

Le stockage est de fait la seule solution qui se présente à celui qui n’a pas le tempérament à encombrer les colonnes de tri en apport volontaire des communes non concernées par la grève.

Contactées par téléphone, des villes en dehors de la métropole affirment ne pas connaître d’affluence des Rennais en saturation de déchets.

Une amende, tu éviteras

Le dépôt sauvage est une infraction. L’amende encourue pour l’abandon d'ordures sur la voie publique s’élève à 450 euros. 

Le paysage rennais ne ressemble pas encore aux rues parisiennes. À Rennes, le piquet de grève devant les locaux de l’entreprise Suez en charge de la collecte d'ordures de la ville a commencé 12 jours après ceux de la capitale.


Les Bretons n’en sont pas encore à devoir se cotiser pour utiliser des sociétés privées de ramassage. Mais la mairie n’indique pas comment elle se positionne si nos ordures venaient à prendre trop de places sur les trottoirs.

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