Les examens sont censés débuter ce jeudi 17 mai à Rennes 2, alors que la situation est encore tendue en raison des opposants à la réforme de l'université qui assurent maintenir leur mouvement.
Les partiels qui doivent commencer ce jeudi 17 mai à l'Université de Rennes 2 auront-ils lieu ? La question reste en suspens étant donné les positions de l'Université et des enseignants qui sont en faveur d'un retour à la normale, des opposants à la réforme de l'université déterminés à empêcher la tenue des examens et les étudiants qui veulent plancher sur leurs copies.
La situation est compliquée et toujours tendue, quelques jours seulement après l'intervention des forces de l'ordre dans l'établissement rennais. Lundi 14 mai, les étudiants opposés à la loi ORE ont été évacués par les policiers, après avoir bloqué durant plus d'un mois le lieu.
Sécurité renforcée
Depuis, l'Université de Rennes 2 a pris des mesures pour empêcher un nouveau blocage. Les salles de cours, l'amphithéâtre, les BU sont inaccessibles jusqu'à jeudi matin."Les bâtiments ont été fermés administrativement donc s'il y a une nouvelle occupation, ce sera par effraction et les poursuites seront plus importantes. Nous avons travaillé de façon très étroite avec les services du rectorat mais aussi de la Préfecture pour sécuriser le campus d'ici jeudi matin. Nous avons renforcé en interne les moyens de sécurité pour permettre le filtrage lors de l'entrée des étudiants dans les bâtiments et s'assurer d'une sécurité maximale sur les lieux" précisait le directeur Olivier David sur notre antenne.
Présence des forces de l'ordre ?
Le Comité de mobilisation des personnels Rennes 2, qui réaffirme son opposition à la loi ORE et au dispositif Parcoursup, se dit également "attaché à la tenue des examens, selon le calendrier mis en place, dans des conditions sereines". Mais il refuse "de surveiller des examens en présence de forces policières sur les campus" comme il l'indique dans un communiqué publié sur Twitter. De leurs côtés, les opposants à la loi ORE sont déterminés à mener de nouvelles actions pour empêcher la tenue des examens. "Il y aura une importante mobilisation encore une fois. Ce n'est pas un combat entre étudiants mais entre étudiants et le gouvernement sur la loi ORE" tient à préciser Clément de Solidaires Etudiants.Communiqué de presse des personnels de #Rennes2!
— Comité de mobilisation des personnels Rennes 2 (@PersonnelMobR2) May 15, 2018
Nous sommes attaché·e·s à la tenue des examens, selon le calendrier mis en place, dans des conditions sereines. Cependant, nous refuserons de surveiller des examens en présence de forces policières sur les campus.#Parcoursup pic.twitter.com/rh4GJRdmvQ
Avant d'ajouter : "plusieurs cas ont montré qu'après une répression (évacuation de l'université Rennes 2 lundi, NDLR), il y a eu une forte réaction. Notre mobilisation est toujours vivace. On savait qu'il y aurait aussi une forte réponse de la part de l'Université pour jeudi. Dans son discours, Olivier David indique qu'il n'y aura pas de forces de l'ordre sur le campus de l'établissement mais on s'attend à une présence policière aux abords. On sait que la sécurité a été renforcée pour le filtrage des étudiants, avec des vigiles de sociétés privées qui ne connaissent pas les étudiants et qu'on ne connaît pas. Le président de Rennes 2 joue avec le feu. Au vu de la situation jeudi, on pourrait être contraint de changer notre modalité d'action".
La tension est donc palpable à la veille du début des partiels, qui pourraient ne pas avoir lieu jeudi.