Ce mercredi, une quarantaine de personnes a déposé 87 plaintes au tribunal de grande instance de Rennes. Ce sont celles de 87 pisseurs/ses involontaires de glyphosate, de Langouët, Fougères et Rennes. Ils veulent alerter sur les dangers du glyphosate, dont ils ont trouvé trace dans leurs urines.
C'est sous une haie d'honneur que les représentants des pisseurs/ses involontaires de glyphosate sont entrés dans la cité judiciaire ce mercredi 27 novembre.
Les "pisseurs involontaires" de glyphosate font une allée d'honneur aux représentants allant déposer plainte au tribunal de #Rennes pic.twitter.com/J3pSQRemS2
— Corentin Bélard (@Coco_Belardo) November 27, 2019
Venus de trois collectifs issus de Langouët, Fougères et Rennes, ils font partie des 87 pisseurs/ses involontaires ayant fait des analyses de leurs urines et déposant plainte ce mercredi au tribunal de grande instance de Rennes pour "mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteintes à l’environnement". Ils visent "toute personne impliquée dans la distribution et la large diffusion dans l’environnement de molécules probablement cancérigènes de glyphosate".
Les prélèvements avaient été réalisés dans un cadre strict devant contrôle d’huissier et envoyés dans un laboratoire en Allemagne. Les résultats ont démontré des taux largement au-dessus de la norme dans l'eau de 0,1 nano-gramme de glyphosate par millilitre. Certains pisseurs avaient jusqu'à 30 fois plus.
Reportage : C. Bélard - V. Fize
Le dépot de toutes ces plaintes intervient alors que plus de 5 000 plaintes ont déjà été déposées en France par des pisseurs/ses involontaires. Elles devraient être envoyées au Pôle Sante à Paris pour un procès dans l'attente d'un procès.