Désertée depuis 2010, l'ancienne maison d'arrêt Jacques Cartier vient d'être rachetée par Rennes Métropole. L'édifice de la fin du XIXème siècle implanté au coeur de la ville devrait entamer une nouvelle carrière culturelle.
Les clés de la prison Jacques Cartier viennent de changer de mains. Après plus d'un siècle au service de l'administration pénitentaire, l'ensemble immobilier de 13 470 m2 appartient désormais à la métropole Rennaise. Inauguré en 1903, le bâtiment caractéristique de l'architecture carcérale de l'époque a été agrandi à plusieurs reprises ( 1971, 1980, 1997) avant d'être définitivement abandonné en 2010 après le transfert des détenus dans la nouvelle prison de Vezin-le Coquet.
Des professionnels de l'immobilier lorgnaient sur le site, situé à quelques pas du métro et de la gare. Rennes Métropole a exercé son droit de priorité pour faire l'acquisition de ce "patrimoine d'intérêt communal ". Une inscription qui protége l'édifice de la démolition.
Une vocation culturelle à inventer
Pour 550 000 euros, le prix d'une maison avec jardin dans ce quartier, la Métropole s'empare d'un lieu historique au coeur de la ville avec l'ambition d'en faire un espace culturel ouvert à toutes et tous. "Un lieu pensé et imaginé avec les acteurs associatifs " selon André Crocq, premier vice-président de Rennes Métropole.
"La rénovation de l'ancienne prison s'inscrira dans une démarche participative et citoyenne" précise l'élu, sur le modèle de l'hôtel Pasteur qui s'est transformé au fil d'une expérimentation politique, architecturale et culturelle.
La Métropole a prévu une enveloppe de 21,5 millions d'euros pour l'acquisition et la réhabilitation de l'ancienne prison. Un budget inscrit sur la période 2021-2026.