Vote réforme des retraites. La permanence de la députée Laurence Maillart-Méhaignerie vandalisée

La permanence de la députée Renaissance Laurence Maillart-Méhaignerie a été prise pour cible mercredi 16 mars dans l'après-midi à Rennes par des manifestants hostiles à la réforme des retraites. Ils ont tagué l'extérieur du local et amassé des sacs-poubelles contre la porte.

La vidéo circule en boucle sur les réseaux sociaux. Elle montre des manifestants jetant des sacs remplis d'ordures devant l'entrée de la permanence de la députée Renaissance Laurence Maillart-Méhaignerie.

Une action en lien avec les différents blocages qui se dérouent à Rennes ce 16 mars, en opposition au vote de la réforme des retraites.

La porte de la permanence est barrée d'une inscription "non 64". Les protagonistes chantent des slogans hostiles au président Emmanuel Macron.


Contactée par l'AFP, Laurence Maillart-Méhaignerie, qui a publiquement exprimé son soutien au projet de réforme des retraites, a confirmé ces dégradations et annoncé son intention de porter plainte. "Heureusement, mon équipe n'était pas dans les locaux", situés aux deuxième étage d'un immeuble du nord de Rennes, et il n'y a pas eu d'effraction, a-t-elle ajouté. 

"Discréditer, casser et en découdre"

Le 7 mars dernier, lors d'une précédente manifestation contre le projet de réforme des retraites, la députée Renaissance avait réagi sur le réseau social Twitter aux violences qui avaient déjà éclaté en marge de la manifestation : "C'est toujours extrêmement regrettable que quelques centaines individus -toujours les mêmes-  viennent fortement perturber les manifestations pour les discréditer, casser et en découdre avec les forces de l'ordre."

La manifestation organisée à Rennes dans le cadre de la huitième journée d'action nationale contre la réforme des retraites a une nouvelle fois été marquée par des actes de vandalisme et des heurts avec les forces de l'ordre.

23 personnes interpellées

Parallèlement au cortège qui a manifesté dans le calme, un groupe de "800 jeunes, dont 400 ultras, ont émaillé leur parcours d'exactions", a déploré lors d'une conférence de presse le préfet d'Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier. Il a dénoncé ces violences, notamment à l'encontre des forces de l'ordre qui ont essuyé des tirs de mortier.

Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, a indiqué que 23 personnes avaient été interpellées à la suite des incidents. Parmi elles, 18 ont été placées en garde à vue dont 15 pour "participation à un attroupement en vue de commettre des violences" et une pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique".

De nombreux commerces, comme une agence immobilière ou un institut de beauté, ont été pris pour cibles par des individus masqués, qui ont tagué les devantures et brisé les vitrines. Ils ont également visé deux hôtels du centre de Rennes.

Pression sur les députés

Ce jeudi 16 mars, jour de vote crucial au Sénat puis à l'Assemblée nationale, plusieurs mobilisations sont prévues en parallèle devant la permanence de plusieurs députés bretons "pour leur mettre la pression". Ce devrait être le cas à Rennes devant le bureau de la députée Laurence Maillart-Méhaignerie où la CGT appelle à venir pique-niquer...

V. Chopin avec l'AFP.

L'actualité "Économie" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bretagne
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité