Mettre en oeuvre la justice de proximité, réprimer les atteintes à l’environnement et lutter contre les violences conjugales : voilà les trois priorités du nouveau procureur général, de la Cour d’appel de Rennes.
Il est entré en fonction lundi 3 mai. Frédéric Benet-Chambellan est le nouveau procureur général près la Cour d’appel de Rennes. Une fonction qu’il a déjà occupée pendant 6 ans, près la cour d’appel de Rouen, son précédent poste.
Le procureur général est le supérieur hiérarchique des procureurs de la République, dont il coordonne l’action.
C’est lui qui oriente la politique pénale sur les cinq départements de l’Ouest : Ille-et-Vilaine, Côtes-d’Armor, Finistère, Morbihan et Loire-Atlantique. C’est ce qu’on appelle le « ressort » de la cour d’appel de Rennes.
A ce titre, Frédéric Benet-Chambellan a défini trois priorités.
La mise en oeuvre de la justice de proximité
Comment faire en sorte que la petite délinquance soit traitée avec la même rapidité et efficacité que la grande ?
J’ai l’habitude de travailler avec les élus. Je comprends leurs attentes et un dialogue est nécessaire afin d’intégrer leurs priorités quand c’est possible. Ma seule limite : cette lutte contre la petite délinquance ne doit pas se faire au détriment de la grande.
Le procureur général entend donc rencontrer la maire de Rennes et le président du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine. Il prévoit également un déplacement à Brest, à la mi-juin, afin de rencontrer le maire de Brest et le préfet maritime de l’Atlantique.
Une attention particulière aux enjeux environnementaux
C’est la seconde priorité du procureur général. Il s’agit d’alterner prévention et répression en la matière.
Je dirai d’être plus répressif dans les affaires graves d’atteinte à l’environnement.
Courant 2021, un pôle régional spécialisé sur les questions d’environnement verra le jour. Le tribunal judiciaire de Rennes en aura la charge.
Lutte contre les violences conjugales
"Mon rôle est de donner les grandes lignes sur lesquelles tous les procureurs de la République doivent se retrouver : la tolérance zéro, la surveillance des « signaux faibles » (les mains courantes déposées par les victimes) ou encore l’accueil des victimes", précise-t-il.
"Je serai aussi vigilant quant aux réquisitions contre les auteurs de faits de violences conjugales. Un autre axe de travail est l’hébergement des conjoints violents, pour éviter les risques de récidives", ajoute-t-il.
Frédéric Benet-Chambellan souhaite également une politique pénale "très répressive" contre les trafiquants de drogue et ceux qui commettent des violences sur policiers, gendarmes et personnels pénitentiaires.