Rennes. Les étudiants infirmiers anesthésistes se considèrent comme des variables d'ajustement de la crise sanitaire

A chaque vague de la pandémie, les étudiants infirmiers anesthésistes, comme de nombreux étudiants en santé, doivent interrompre leur cursus pour renforcer les services de réanimation Covid. Aujourd'hui, ils s'inquiètent pour leur diplôme. 

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Trois ans d’école d’infirmiers, deux ans de pratique professionnelle minimum, puis à nouveau deux années de formation, voilà le parcours d'un étudiant qui veut devenir  infirmier anesthésiste. Ce sont ces deux années de formation qui posent problème aujourd'hui. Elles ont été interrompues à plusieurs reprises, depuis le début de la crise sanitaire, car ces étudiants ont dû prêter main-forte aux titulaires. Cette fois, ils ne savent pas ce qu'il va se passer.

Le CHU de Rennes et l'Ecole d’Infirmiers Anesthésistes du CHU de Rennes travaillent à un dispositif "le plus équilibré possible", selon le service communication du CHU de Rennes. Il sera présenté en milieu de semaine aux étudiants.

Ces derniers attendent ces nouvelles décisions, sans cacher leurs inquiétudes.

"Lors de la première vague, nous nous sommes mobilisés sans exception, explique Emmanuel Hanley, l'un des deux représentants des étudiants de la promotion 2019-2021 de Rennes. Beaucoup d'étudiants cumulaient alors les heures en réanimation Covid la nuit, et les cours maintenus à distance en visio le jour, quand on arrivait à se lever".
 

Des stages "Covid"

Lors de la deuxième vague, cet automne, le stage de 4 semaines qu'ils devaient effectuer au CHU a été réduit de moitié pour qu'ils puissent à nouveau prêter main forte en réanimation Covid. Ce qu'ils ont cette fois refusé, par crainte pour la qualité pédagogique de leur formation.

Cette solution de stage Covid était une possibilité d'avoir de la main d'œuvre gratuite pour les réanimations Covid, car nous ne sommes pas rémunérés

Emmanuel Hanley, étudiant infirmier anesthésiste

Aujourd'hui, ils veulent être fixés et regrettent de ne jamais être consultés. "On n'arrive pas à se projeter, à s'organiser" explique l'étudiant. 

Le syndicat national des Infirmier(e)s-Anesthésistes (SNIA) soutient les étudiants. "Les EIA, selon le syndicat ont été contraints de sacrifier un stage de leur choix au profit d’un stage sanitaire en réanimation. C’est un stage qui n’a de stage que le nom. Les étudiants sont souvent totalement livrés à eux-mêmes, sans encadrement, sans doublage. En réalité, on utilise l’étudiant pour combler le manque de personnel sur le terrain".

A Rennes, ils seront fixés sur leur sort en milieu de semaine au plus tard. 

 

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