Comme le week-end dernier, il sera interdit de manifester ce samedi 2 février dans les rues du centre-ville rennais. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a pris un arrêté. Cela n'avait pas empêché la semaine dernière des Gilets jaunes de se mobiliser.
"Si la liberté de manifester est garantie, elle doit être conciliée avec les exigences du respect de l’ordre public." C'est en ces termes que la préfète d'Ille-et-Vilaine justifie le nouvel arrêté portant sur l'interdiction de manifester dans le centre-ville de Rennes, samedi 2 février, entre 13h et 23h59.
Selon Michèle Kirry, les violences et dégradations survenues à l’occasion de manifestations non déclarées dans le cadre du mouvement des « gilets jaunes » les deux précédents samedis sont "inadmissibles".
Mi-janvier, 16 personnes avaient été interpellées dans le cadre de la manifestation régionale de Gilets jaunes : 6 du côté des forces de l'ordre, 10 côté manifestants dont deux personnes touchées à l'oeil.
Des incidents, sur lesquels enquête l’IGPN (Inspection générale de la police nationale). C'est pour éviter de nouveaux heurts que la préfète d'Ille-et-Vilaine avait alors décidé d'interdire une première fois le centre-ville rennais aux manifestants le week-end suivant.
Des rangs plus clairsemés
Malgré cela, une nouvelle mobilisation de Gilets jaunes a eu lieu le samedi 26 janvier dans les rues de Rennes. Les rangs étaient beaucoup plus clairsemés que la semaine précédentes avec près de 600 personnes contre 3 000, sept jours plus tôt. Un acte XI au départ plutôt calme, mais durant lequel des heurts avaient une nouvelle fois éclatés.Faisant appel à l’esprit de responsabilité de chacun, la préfète d’Ille-et-Vilaine invite donc les organisateurs d’une éventuelle manifestation à se rapprocher de ses services afin de convenir en commun d’un cortège permettant d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
a préfecture rappelle dans son communiqué que l’organisateur d’une manifestation interdite peut être puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.