Une centaine de personnes se sont rassemblées ce jeudi à 15 h 40 à Rennes pour dénoncer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.
Il est 15 h 40 à Rennes en ce 8 mars, une centaine de personnes se rassemblent à Rennes, place de la République. Objectif : à l'occasion de cette journée internationale des droits de la femme, dénoncer les inégalités salariales qui tournent, selon les associations, "autour de 20 %". Certaines personnes présentes portent une épinglette présentant un ruban blanc, contre les violences faites aux femmes.
L'heure choisie n'est pas due au hasard. "On considère qu’à partir de 15 h 40, sur une journée de travail normale, les femmes ne sont plus payées et travaillent gratuitement. C’est pour ça qu’on a appelé à la grève à cette heure-là pour dénoncer cette injustice salariale", affirme Léila, membre de l'association des "Effronté-e-s" de Rennes.
"Ras la vulve"
Dans le cortège, des syndicats, des partis politiques et des associations féministes, LGBTQ, tous unis pour la même cause. Sur les panneaux, brandis par les militants, les messages sont clairs : l'un indique "Ras la vulve", un autre "Ils nous brisent les ovaires", certains arborent des dessins représentant les organes féminins.
Claire, elle, ne fait pas partie d'une association, mais participe au rassemblement. "On nous accorde seulement un jour par an, alors c'est important d'être présent", sourit-elle. "Il faut rendre la cause visible, pousser à réfléchir." Pour autant, Claire concède qu'"il n'y a pas beaucoup de monde par rapport à l'ampleur du problème". "Le patriarcat se porte extrêmement bien", conclut-elle.
Le cortège a ensuite déambulé dans les rues de Rennes pour porter son message.
Le 3 mars dernier, 400 chanteuses s'étaient réunies sur le parvis de l'opéra, dans le cadre de l'opération "le mois des droits des femmes" à Rennes.