À l'issue de la réunion entre la ville et la préfecture, des solutions d'hébergements, parfois très provisoires, ont été trouvées pour les quelque 170 migrants du squat de la Poterie, évacués ce lundi 17 juillet.
Ce lundi 17 juillet, ils étaient évacués du squat de la Poterie à Rennes, une ancienne maison de retraite où ils avaient trouvé refuge depuis un an. Après l'évacuation, une partie de ces 175 migrants ont attendu sur les marches de l'opéra les résultats de la réunion entre la ville et la préfecture. Ce matin ils n'avaient en effet aucun toit pour dormir cette nuit. Finalement des solutions diverses d'hébergement ont été trouvées.
Ouverture d'un gymnase
Les services de l'État mettent à disposition 75 places, dans des hôtels, pour les familles avec enfants, dont les titres de séjour sont en cours d'examen à la Préfecture. Pour tous les autres occupants des Jardins de La Poterie, dont les recours sont épuisés, la ville de Rennes a essayé de trouver en urgence des solutions de relogement. Elle a notamment décidé d'ouvrir la nuit de façon temporaire le gymnase du Haut Sancé pour une cinquantaine de lits. Un hébergement destiné uniquement aux familles et qui ne peut être que provisoire. Le gymnase sera en effet fermé dans la journée. Mais une vingtaine de places plus pérennes ont été attribuées aux familles les plus vulnérables, ainsi que des hébergements d'urgence dans des hôtels pour cinq ménages.
"Je ne peux accepter que des familles avec enfants dorment à la rue"
Nathalie Appéré, maire de Rennes, déclare ainsi que "Dans la tradition humaniste et solidaire de Rennes, je ne peux accepter que des familles avec enfants dorment à la rue. Attachée à l’accueil solidaire, la Ville de Rennes a, dans ce contexte, proposé à l’État, après exploration du patrimoine municipal disponible, de mobiliser 20 places d’hébergements supplémentaires pour les familles les plus vulnérables. Disponibles dès aujourd’hui, ces places viendront renforcer le dispositif Coorus et la prise en charge par la Ville de nuits hôtelières. Dans l’attente et à défaut d’autres solutions proposées par l’État, j’ai également pris la décision, à titre humanitaire, d’ouvrir un gymnase de façon temporaire pour qu’aucune des familles présentes à la Poterie ne soit sans solution de mise à l’abri pour la nuit."
Squat de la Poterie à Rennes : jour d'évacuation