Une manifestation de soutien aux sans papiers a réuni plusieurs centaines de personnes ce samedi à Rennes. A son issue une école désaffectée a été réquisitionnée.
La marche des solidarités organisées ce samedi à Rennes a réuni plusieurs centaines de personnes, jusqu'à 700 selon certaines sources. Militants associatifs, syndicats, ou simples citoyens tous sont venus soutenir les sans papiers et dénoncer les conditions de précarité extrême dans lesquelles se trouvent de nombreuses familles. A l'approche de l'hiver ils demandent aux autorités d'agir.
La tempête arrache tentes et barnums. Les autorités aux abonnés absents
Cela fait plusieurs mois qu'une soixantaine de migrants campent au parc des Gayeulles et dorment dans des tentes. Il y a quinze jours des conditions météorologiques dantesques ont balayé les barnums et les abris de fortune de nombre d'entre eux, les laissant totalement démunis. Malgré les appels à l'aide, les autorités, la Ville de Rennes et la préfecture d'Ille et Vilaine n'ont rien proposé.
Les Eclaireurs de France proposent un abri provisoire mais craignent une expulsion
Seuls les Eclaireurs de France ont répondu concrêtement en proposant de mettre à disposition leur centre de vacances situé à Thorigné Fouillard. Une trentaine de migrants a ainsi pu se mettre à l'abri dans les bâtiments pendant deux semaines. Quarante autres personnes ont quant à elles dû se contenter des espaces extérieurs, pour ne pas dépasser la jauge autorisée à l'intérieur du camp de vacances.
Vendredi 15 octobre une commission de sécurité a inspecté les lieux. Aux dires des associations de soutien aux migrants présentes sur place cette commision a constaté des défauts mineurs, comme quelques prises de courant non conformes, mais a quand même émis un avis défavorable.
L'association propriétaire des lieux craint aujourd'hui que le maire Gaël Lefeuvre n'émette un arrêté municipal qui déclencherait une intervention policière.
Une école désaffectée réquisitionnée à Rennes
Ce samedi 16 octobre en milieu d'après-midi des soutiens aux familles de migrants ont donc décidé de réquisitonner l'école maternelle désaffectée de la rue du faux-pont à Rennes. Pour les associations de solidarité l'idée n'est pas d'en faire un squat mais plutôt de montrer que les locaux vacants existent et que les autorités ont les moyens de mettre les personnes démuniées à l'abri. Elles espèrent ainsi être enfin entendues pour qu'aucun enfant, ni aucune famille sans ressource ne dorme à la rue cet hiver.
Selon nos dernières informations le cabinet de la maire de Rennes a demandé l'évacuation des lieux.