Six mois de prison ferme pour le Vitréen qui crevait des pneus dans la banlieue de Rennes

 Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné un homme de 29 ans résidant à Vitré (Ille-et-Vilaine) à 15 mois de prison dont 9 avec sursis pour des dégradations sur des pneus de voiture. En décembre 2018, il avait crevé plus de 330 pneus sur 150 véhicules différents en quelques nuits.

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Sébastien Leclerc était absent à l'audience de ce jeudi 21 févier pour entendre sa condamnation à 15 mois de prison, dont neuf avec sursis.

Outre la peine de prison, il est condamné à un suivi judiciaire de deux ans qui comprend l'obligation de travailler, de suivre des soins psychologiques et d'indemniser les victimes. Après plus de 150 plaintes à la gendarmerie de Liffré en fin d'année dernière, 98 plaignants étaient recevables en tant que parties civiles.
 

L'homme devra payer à chacune d'entre elle les frais de réparation de leur véhicule ainsi qu'un préjudice moral s'échelonnant entre 150€ et 300€ en fonction du nombre de fois où les voitures ont eu leurs pneus crevés. Certaines voitures ont été dégradées à trois reprises.

Alors que certaines parties civiles ont fait le déplacement afin de savoir si leur préjudice serait pris en compte, le président a lentement égrené la somme attribuée à chaque victime par le tribunal. La somme totale oscille autour de 50.000€. "Une somme qu'il ne peut pas payer", souffle son avocate.
 

Certains ont dormi dans leur véhicule


Le tribunal a reconnu la culpabilité de l'homme qui travaille dans un restaurant "pour l'intégralité des faits qui lui étaient reprochés".

Il a également rejeté la demande d'expertise psychiatrique demandée par son avocate qui assistait un prévenu "fragile", placé sous curatelle par le passé.

Le président a insisté sur le préjudice moral des victimes du "creveur en série" qui ont connu une anxiété de voir les événements se reproduire.

"Certaines victimes ont dormi dans leur véhicule, une autre a installé une caméra de surveillance, qui a d'ailleurs permis  l'identification  rappelle-t-il. Certains ont démarré leur véhicule sans voir les entailles dans les pneus, cela aurait pu être dangereux".

Entre le 25 novembre et le 21 décembre 2018, lors de quatre nuits de "raids", l'homme a ainsi crevé à l'aide d'un petit couteau 335 pneus sur plus de 150 véhicules. Lors de son procès le 15 janvier dernier, il avait peiné à trouver des explications à son geste.

 
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