Stade rennais. Le projet de 15 hectares du futur centre d’entraînement dévoilé

Le Stade Rennais a présenté son futur centre d’entraînement. Nom de code, Piv2.  Face aux oppositions de riverains et d’écologistes, le club a revu sa copie. Le centre d’entraînement va être porté de 11,4 à 15 hectares, contre 20 prévus initialement.  Il coûtera au moins 35 millions d’euros, entièrement financé par le club et l’actionnaire, et sera livré au plus tôt à l’été 2025. Le projet, adoubé par la maire Nathalie Appéré, présente lors de la conférence de presse, doit encore être voté au conseil municipal ce lundi 27 juin.

Satisfaire tout le monde. C’est tout l’art d’un bon compromis. Pas sûr que celui trouvé (peut-être) sur l’extension du d’entraînement du stade rennais, autrement appelé la piverdière, ou même la piv’, n’appartienne à cette catégorie.

Quoiqu’il en soit, les dirigeants du stade rennais ont présenté leur nouveau projet, ce vendredi matin lors d’une conférence de presse au Roazhon park, en présence de la maire de la ville, Nathalie Appéré.

Le centre porté de 11,4 à 15 hectares

Ce projet prévoit une extension du site actuel à 15 hectares, contre 11,4 aujourd’hui. "Au départ, on souhaitait une surface de 20 à 25 ha, rappelle Olivier Cloarec, président exécutif du Stade Rennais. Mais on doit faire avec les contraintes". 

Le centre d’entraînement, situé à la Prévalaye, au Sud-Ouest de la ville, va passer de 7 à 8 terrains, avec un demi-terrain supplémentaire. Les gardiens pourront également bénéficier d’une zone d’entraînement dédiée.
En dehors de la Prévalaye, le site actuel de Moulin-du-Comte (en face du Roazhon park, de l’autre côté de la Vilaine) va également être utilisé pour trois autres terrains, dont un synthétique à partir de l’été 2023.

De gros efforts portés sur l'Environnement

 Du côté des bâtiments, le siège du club, l’administratif, l’académie seront regroupés sur le même site à la Prévalaye. Avec un soin porté sur l’écologie.


"Tous les bâtiments seront équipés avec des bardages en bois, appuie Olivier Cloarec, Président exécutif et directeur général du Stade Rennais, des stores de façades pour limiter l’usage de la climatisation et du chauffage, des toits seront végétalisés, un système de récupération d’eau de pluie. Par ailleurs, nous prévoyons la plantation de 450 arbres et de haies bocagères".

Après les nombreuses manifestations de riverains et d’écologistes depuis 2020, sur site ou devant la mairie, le club semble avoir retenu la leçon : il faut éviter la bétonisation.

Continuer à grandir

Mais le stade rennais ne peut pas non plus se permettre de renoncer à grandir, affirme le staff.

Le Stade Rennais est dans une belle dynamique en ce qui concerne ses résultats sportifs. Pour se développer, on a besoin des outils adéquats. Il faut se projeter, il est urgent qu’on avance, on est déjà très en retard sur d’autres clubs français ou européens.

Jacques Delanoë, président du conseil d’administration du Stade Rennais

Coût du projet : 35 millions d’euros.

Une somme qui pourrait être ajustée à la hausse, au gré de la conjoncture. Ce sont les dirigeants eux-mêmes qui le disent. Mais attention, "Tout cela ne coûtera rien au contribuable, souligne Jacques Delanoë. L’investissement est intégralement pris en charge par le club et son actionnaire principal, la famille Pinault".

La maire Nathalie Appéré adoube le projet

La maire de Rennes, Nathalie Appéré, semble être la personne la plus emballée par le compromis trouvé entre ambition sportive et respect de l’Environnement.  Elle semble soulagée aussi de voir le stade rennais… rester à Rennes, alors qu’il avait envisagé un temps de déménager ses structures à Liffré.

Ce projet confirme l’ancrage du Stade Rennais à Rennes, nous y étions très attaché. J’y vois la volonté de placer le club phare de la ville au cœur du territoire. L’investissement important marque aussi la fidélité de l’actionnaire.  

Nathalie Appéré, maire de Rennes

Une opposition qui reste vent debout contre le projet

Si les dirigeants du stade rennais veulent s’enthousiasmer avec cette nouvelle mouture, quitte à oublier leur projet initial, les opposants, eux, continuent… de s’opposer.
Depuis 2020, ils ont déjà multiplié les manifestations, sur site à la Prévalaye ou devant la mairie.

Ils ont pourtant gagné une bataille : le club a renoncé à s’étendre au Sud du chemin de la Taupinais.
Mais les riverains et autres défenseurs de l’environnement, notamment le collectif de Défense de la Prévalaye, continuent de parler d’une artificialisation d’espaces naturels aux portes de Rennes.

Nous ne sommes pas contre le stade rennais. Mais pourquoi Monsieur Pinault ne va-t-il pas investir ses millions de l’autre côté de la route, sur les terrains de l’ancienne Barre-Thomas ? Ici à la Prévalaye, ce sont des terres publiques, pleines de biodiversité, qui vont être cédées à Monsieur Pinault pour un loyer très modéré

Anthony Morand, collectif de sauvegarde de la Prévalaye

L’association sait que la mairie craint qu’une ZAD ne s’installe à la Prévalaye. Une possibilité qui n’est d’ailleurs pas complètement exclue.

Un vote en conseil municipal, lundi

Le projet sera soumis au vote des élus, lors du prochain conseil municipal, ce lundi 27 juin. Les opposants ont déjà prévu un rassemblement qui prendra la forme d’un banquet, sous les fenêtres du conseil municipal, place de la mairie, à 16h30.


Si le projet est voté, les travaux devraient démarrer en septembre 2023 pour une livraison au plus tôt à l’été 2025.

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