Après avoir bouté Lille hors de la Coupe de France de deux coups de têtes pleins de détermination, mercredi 6 février, Jordan Siebatcheu espère s'être fait une place à la pointe d'une attaque rennaise qui se cherche. Il sera sur la pelouse du Roazhon Park face à Saint-Etienne à 17h ce 10 février.


"Allez un petit sourire, 'Jordi' ! deux buts en peu de temps...", lui avait lancé un journaliste en voyant l'air maussade de l'imposant (1,90 m pour 84 kilos) avant-centre à son arrivée en zone mixte, malgré le doublé qui venait de propulser Rennes en quart de finale. "C'est parce que j'ai mal au nez, c'est pour ça. Sur le deuxième but (le défenseur de Lille) me met un coup de tête", avait-il expliqué dans un demi-sourire. Il avait pourtant de quoi être satisfait, l'ancien Rémois qui sort la tête de l'eau après un début de saison difficile, sous le poids de l'encombrante étiquette de "plus gros transfert rennais de l'été" - 10 millions d'euros -, au milieu des Clément Grenier (4 M EUR), Mbaye Niang (prêté) ou Hatem Ben Arfa (libre)...

Et ce ne sont pas ses deux blessures, en toute fin d'avant-saison et à nouveau en octobre, ni son manque de réussite devant le but, malgré une belle combativité, lors de ses premières apparitions, qui avaient rassuré les observateurs.

Si Siebatcheu a fini par faire trembler les filets à Kiev, alors que Rennes perdait déjà 3-0, l'embellie de sa situation a démarré avec l'arrivée de Julien Stephan. Buteur dès le premier match du nouvel entraîneur à Lyon (2-0), il a ensuite inscrit
un doublé et délivré une passe décisive contre Nîmes (4-0) juste avant la trêve, avant de marquer à trois reprises en Coupe de France en janvier.


"Pas de prises de tête"

 Au total, avec ses sept réalisations, il affiche un ratio d'un but toutes les 148 minutes jouées toutes compétitions confondues. C'est le rythme d'un Florian Thauvin en Ligue 1 ou d'un Wahbi Khazri, qu'il ne croisera malheureusement pas dimanche, pour la 24e journée au Roazhon Park, le Tunisien de Saint-Etienne étant suspendu.

"Il a démontré à quel point il était précieux dans la surface de réparation, à quel point son jeu de tête était performant et à quel point il pouvait faire mal à des défenses", a reconnu Stephan.

Mais "je ne voudrais pas non plus laisser penser que Jordi n'est capable de faire que ça. C'est aussi un joueur de pivot, dos au jeu, capable de conserver les ballons", a complété le coach qui le fait tourner avec Adrien Hunou et Mbaye Niang pour trouver la meilleure complémentarité avec l'inamovible Ben Arfa.

"J'ai trois attaquants de bon niveau et en fonction des particularités et des spécificités de l'adversaire on peut tourner sur ce poste-là", a-t-il justifié.

"Si on fait ce métier là, c'est pour jouer, ce n'est pas pour être sur le banc", a admis l'attaquant qui porte "Pefok", le nom de famille de sa mère sur son maillot.

"La meilleure réponse c'est de marquer", a-t-il ajouté comme un vieux briscard des interviews d'après-match.

Et, alors que les échéances s'accélèrent pour les Bretons, le meilleur est peut-être à venir. En attaque, Rennes n'a pas tout à fait réglé son problème "de cohésion, pour trouver de l'entente avec les autres joueurs", a-t-il reconnu. "Ça met un peu plus de temps que prévu mais on travaille beaucoup à l'entraînement" et il n'y a "pas de prises de tête entre nous", a-t-il assuré.
 
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