Parce que la surveillance maritime est un enjeu majeur des années à venir, Unseenlabs est une entreprise bretonne prometteuse, la première en France à avoir mis un tel bijou technologique en orbite. Objectif: protéger les océans contre les pollutions, la surpêche, le piratage et les trafics divers.
La jeune pousse est née dans la pépinière d’entreprises numériques de Cesson-Sévigné près de Rennes. Une aventure entrepreneuriale et familiale puisque ce sont trois frères qui sont à l’origine de cette pépite.
Un papa qui était pilote de chasse et une formation à Supelec ont mené Jonathan Galic à travailler chez Airbus Defence and Space (ADS), la branche du groupe Airbus spécialisée dans les drônes et avions militaires, mais aussi les satellites de communication et d’observation. En 2015 Jonathan Galic décide de prendre son envol et de monter son entreprise avec la complicité de ses deux frères: Clément et Benjamin.
Clément Galic est lui aussi dans l'univers de l’aviation et de l’espace, formé à l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC), avant de travailler, pour le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) ou encore ATOS. Quant à Benjamin Galic il est avocat d’affaires à Rennes et s’est associé avec enthousiasme à l’Opération Constellation.
Un premier nano-satellite Unseenlabs est déjà opérationnel depuis 2019
Les nano-satellittes sont des condensés de technologies qui tiennent dans un petit volume comme une boite à chaussure. Cette avantage de taille et de poids (moins de 10 kilos), permet d'en embarquer plusieurs ou en "covoiturage", à bord de fusées de lancement spécifiques. Le coût de mise en orbite est ainsi réduit. Il y en a déjà quelques centaines qui tournent autour de la terre.Ceux mis au point par Unseenlabs embarquent des antennes capables de détecter toutes sortes d'ondes électromagnétiques ou rayonnements radiofréquence en provenance du sol. L’objectif d’Unseenlabs est de constituer une flotte de nano-satellites d’observation autour de la terre pour collecter, analyser et commercialiser des données.
Nouvelle levée de fonds
La solution de la startup bretonne permet en particulier de localiser des navires en mer « en temps réel et au kilomètre près ». C'est sur ces brevets que repose le succès de l'entreprise. En 2018 elle a ainsi pu lever 7,5 millions d'euros, auprès du fonds du ministère des Armées, de la société Nexeya et du fonds régional breton Breizh Up.Une nouvelle levée de fonds pourraient être confirmée prochainement.