VIDEO. Covid-19 : le deuxième confinement, déjà raté ? Notre débat

Depuis le 30 octobre, nous sommes à nouveau confinés. Mais ça ne saute pas aux yeux. Les commerces de proximité sont fermés. Mais sinon, tout semble comme « avant ». Ce reconfinement « léger » peut-il freiner l’épidémie de Coronavirus ? Quel est son impact sur l’activité économique ?
 

Lundi 2 novembre, à Rennes. Les vacances de la Toussaint sont finies, tout le monde retourne au travail et les traditionnels embouteillages routiers reprennent de plus belle.

Officiellement, la France est confinée. Mais partout, dans les rues, les gens circulent. Masqués.
 

Ce reconfinement ressemble à un déconfinement


Doit-on s’en inquiéter ? L’idée du reconfinement est de préserver l’économie tout en luttant contre le coronavirus : ces deux objectifs sont-ils remplis ?
 

Avec nous pour en débattre :
  • le professeur Matthieu Revest, infectiologue au CHU Pontchaillou, à Rennes 
  • Magalie Icher, présidente de la FCPE 35 (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves) 
  • Franck Maussion, président de la FNAIM Bretagne
  • Loïc Hervé, directeur RH pour Harmonie Mutuelle.
 


A l'hôpital, la deuxième vague de Coronavirus est arrivée.
 

"On est dans une situation très difficile. Là, aujourd’hui, on est à plus de 110 patients hospitalisés dans mon établissement. En gros, on fait plus 10 par jour. Et plus 2 à 3 en réanimation par jour. Il y a beaucoup plus de patients malades du Covid à rentrer que de patients guéris à sortir."

Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes



A l'école, le risque de contamination est faible, estime Magalie Icher, présidente de la FCPE 35. L'école est essentielle pour les enfants qui ont besoin d'interactions sociales.
 

"La plupart des parents sont consciencieux. Les enfants et les collèges aussi. Il n’y a pas eu de cluster dans les établissements, ça veut dire que les élèves font attention. Mais c’est vrai que la cantine pose problème."

Magalie Icher, présidente de la FCPE 35

Un avis partagé par l'infectiologue Matthieu Revest : "Les enfants s’infectent très peu et transmettent très peu. Et plus ils sont petits, plus c’est vrai. Là où les gens s'infectent, c’est beaucoup dans la sphère privée, lors de fêtes. Sur les lieux de travail, et également au lycée, ce sont les réunions où l’on a pas de masque. Et la cantine pose un problème pour ça. Dans le monde du travail, ce sont dans les moments « détente », où il faut faire extrêmement attention", explique-t-il.

Pour limiter les interactions sociales, entreprises et salariés essaient de s'adapter au télétravail. 

"Dans notre entreprise, le télétravail, c’est la norme, à l’exception de quelques collaborateurs qui ne sont pas équipés. Et le retour sur site s’accompagne de mesures très strictes. C’est fermer une salle de cafétéria lorsqu’elle est trop petite, installer des tables individuelles. Les réunions en présentiel sont interdites", détaille Loïc Hervé, DRH chez Harmonie Mutuelle.

Beaucoup ont découvert le télétravil au prntemps dernier, lors du premier confinement. Et cela n'est pas toujours un très bon souvenir :
 

"J’ai vécu le télétravail au printemps. Quand vous avez un patron qui dit : "en télétravail, vous ne vous occupez pas de vos enfants", c’est compliqué. Avec mes sept enfants, la seule solution c’était de quitter mon travail"

Magalie Icher, présidente de la FCPE 35

Tous nos invités le confirment, les contaminations ont lieu dans la sphère privée. Ecole et entreprises ont des protocoles sanitaires bien rodés, qui protègent les salariés :
 

"Il faut que les gens s'éduquent. J’ai eu trois cas de Covid dans mon entreprise, et à chaque fois ce n’est pas directement dû au collaborateur. Pour une collaboratrice, par exemple, c’était sa fille de 20 ans qui avait fait une petite fête…"

Franck Maussion, président de la FNAIM Bretagne

A nous d'être vigilants. "Bamboche" et "bololo" sont vivements déconseillés !
 
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