On l'appelait "Tintin", Célestin Perrigault, né à la Chapelle-Chaussée, en Ille-et-Vilaine, s'engage à l'âge de 18 ans dans la résistance au côté des Forces Françaises de l'Intérieur et participera à la libération de la campagne de Poullaouen et d'Huelgoat dans le Finistère. La guerre terminée, il n'aura de cesse de rencontrer les jeunes générations pour perpétuer le devoir de mémoire. Il est décédé à l'âge de 101 ans.
En juin 1940, il avait 18 ans et étudiait à l’École normale de Quimper. Sa première tentative de rallier l’Angleterre via Brest échoue. Il manque d’être arrêté. Il devient instituteur.
Il va finalement intégrer, dès 1943, les Forces françaises de l’intérieur. De juin à août 1944, dans le maquis de Berrien, dans les Monts d'Arrée, il participe, entre autres combats, à la libération de la campagne de Poullaouen. Faits d’armes qui lui vaudront l’attribution de la Croix de guerre 1939-1945, puis, en 2018, la remise des insignes de chevalier de la légion d'Honneur.
La guerre terminée, Celestin Perrigault a poursuivi son idéal dans la cause éducative et syndicale et dans la perpétuation du devoir de mémoire. Toute sa vie, il a défendu ses valeurs humanistes, en les transmettant aux générations futures.
Nathalie AppéréMaire de Rennes
Membre du Parti communiste, syndicaliste engagé au sein du Syndicat national des instituteurs (SNI), candidat au conseil général (ancien nom du conseil départemental) dans le canton de Bécherel et aux élections municipales de Rennes en 1965, secrétaire de la cellule des instituteurs communistes rennais au milieu des années 1970, l'ancien résistant a toujours gardé ses valeurs. Il avait pris sa retraite à Tinténiac, en Ille-et-Vilaine.