Airbnb. Les taxes de séjour reversées aux communes sont-elles rentables

Comme chaque année, Airbnb dévoile la somme de ses taxes de séjour versées aux communes. En 2023, la plateforme de location a reversé 187 millions d'euros à plus de 24 500 communes. En Bretagne, plus de 9.1 millions aux villes de la région. Saint-Malo, Rennes et Brest arrivent dans le top trois. Décryptage.

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C'est une hausse de 25% par rapport à l'année précédente. En 2023, Airbnb, star des plateformes de locations saisonnières, a reversé la somme record de 187 millions d'euros de taxe de séjour à plus de 24 500 communes françaises. "Cette manne toujours plus importante bénéficie à davantage de territoires, avec plus de 1 600 nouvelles collectivités ayant reçu pour la première fois un montant de taxe de séjour", nous déclare l'entreprise dans un communiqué.

En Bretagne, Airbnb aurait versé plus de 9.1 millions d'euros de taxe de séjour aux communes et communautés de communes de la région. Par département, le Finistère aurait perçu une taxe de plus de 2.8 millions d'euros, le Morbihan, plus de 2.5 millions d'euros, l'Ille-et-Vilaine, plus de 1.9 million d'euros, et les Côtes-d'Armor, plus de 1.8 million d'euros.

Dans le top trois des villes en Bretagne, Saint-Malo arrive en tête avec 470 000 euros de taxes perçues, suivie de Rennes avec plus de 430 000 euros, et de Brest, avec un montant de plus de 300 000 euros. (Source : Airbnb)

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Des taxes non rentables ?

Ces taxes de séjour reversées par Airbnb sont-elles rentables pour les communes ? En comparaison de l'argent investi par les villes dans le tourisme, "ce n'est pas une somme mirobolante", estime Gilles Lurton, maire de Saint-Malo. Mais pour l'élu, le problème n'est pas là. Gilles Lurton tient à rappeler que les locations de courte durée pénalisent la mise à disposition de logements pour les habitants permanents. "Je ne cherche pas à ce que cela nous rapporte plus car je veux diminuer le nombre de airbnb à Saint-Malo", affirme-t-il. La modeste taxe de séjour reversée par la plateforme est pour lui "une raison de plus pour que les airbnb soient moins nombreux ".

La commune de Sarzeau, dans le Morbihan, souhaite également établir un règlement pour mieux réguler les meublés de tourisme. "On est une zone très touristique, donc c'est logique qu'on ait ce type de location à disposition. En revanche, on veut éviter que cela consomme de façon excessive les possibilités de logement à Sarzeau. On veut continuer à accueillir les familles et les salariés", explique Jean-Marc Dupeyrat, maire de la commune, dont 57% de logements sont occupés par des résidences secondaires. Un texte sur le sujet sera étudié et voté au prochain conseil municipal de la ville, le 5 février 2024.

Pour rappel, le projet de loi porté par Annaïg le Meur, députée finistérienne, visant à réguler les meublés touristiques type Airbnb, n'avait pas été voté à l'Assemblée en décembre 2023. Le texte sera à nouveau étudié la semaine du 29 janvier 2024.

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