Les légumiers de la région de Saint-Malo expriment aussi leur désarroi face à la situation actuelle. Ils ont déversé ce mardi soir des tonnes de pommes de terre à l'entrée de la cité corsaire. Ils entendent maintenir la pression à la veille d'une réunion mercredi matin au Ministère de l'Agriculture.
L'opération s'est déroulée du coté de Saint-Jouan-des-Guérets aux abords de Saint-Malo. Vers 18h30, une vingtaine de tracteurs et des remorques chargées de pommes de terre ont convergé vers le rond-point d'entrée de la 2x2 voies, pour ensuite en déverser le contenu dans le calme.
Par la suite, ils ont rejoint l'entrée de Saint-Malo, et, renforcés par de nouveaux agriculteurs et leurs véhicules, ont effectué une opération escargot.
Une opération dans le calme. Rien de comparable au coup de sang des légumiers finistériens ce week-end à Morlaix, mais les professionnels entendent maintenir la pression sur le Gouvernement. Ce mercredi matin, Stéphane le Foll, Ministre de l'Agriculture, recevra les représentants des maraîchers bretons.
Interview: B. Van Wassenhove / S. Lenaud
Interview : B. Van Wassenhove / S. Lenaud
"Des mesures concrètes, immédiates, rapides et à la hauteur des enjeux"
Les responsables des coopératives maraîchères de Saint-Pol de Léon (Finistère), de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et de l'Union des coopératives de Paimpol et Tréguier (Côtes-d'Armor) sont attendus au ministère de l'Agriculture à 9h30. "On va proposer des choses pour les exploitations en difficulté. Il y aura des mesures concrètes, immédiates, rapides et à la hauteur des enjeux", a assuré Stéphane Le Foll mardi matin sur France Inter.Il pourra notamment s'agir de mesures d'allègement ou de report des charges, laisse entendre son entourage. Et de cibler rapidement les exploitations les plus vulnérables, quitte à faire du cas par cas. Le ministre espère aussi une nouvelle réponse européenne, pour introduire l'artichaut, le brocoli et le chou-fleur dans la liste des produits à aider.
L'Europe, a mobilisé le 5 septembre 250 millions d'euros en faveur des producteurs, alors que le risque d'effondrement menace non seulement les maraîchers, mais aussi les producteurs de fruits et de viandes, porcines et bovines. A cette somme se sont ajoutés les 125 millions annoncés lundi dernier par la Commission européenne en faveur des maraîchers et des producteurs d'agrumes du sud.