L’entreprise Timac, filiale de la multinationale Roullier, a annoncé le 26 mars 2024 qu’elle faisait appel de la décision du tribunal de Brest la condamnant à indemniser les associations de défense de l'environnement pour ses infractions et ses rejets d’ammoniac dans l'air à Saint-Malo.
Condamnée le 22 février 2024 à indemniser les associations environnementales pour ses infractions et ses rejets excessifs d’ammoniac dans l’air à Saint-Malo, l’entreprise Timac, filiale de la multinationale Roullier, a annoncé ce 26 mars qu’elle faisait appel de la décision du tribunal de Brest.
"Des rejets qui ont excédé jusqu’à parfois plus 10 fois les seuils autorisés, a immédiatement réagi l'association Eau et Rivières de Bretagne. L’entreprise par cet appel envoie le signal du peu de valeur qu’elle donne à la préservation de l’environnement et la santé de la population malouine " ajoute-t-elle.
"Nous allons continuer de nous mobiliser"
La décision du tribunal judiciaire de Brest condamnait Timac Agro pour ses nombreux dépassements des valeurs limites d'émission d'ammoniac entre 2018 et 2021. Dans son délibéré du 22 février 2024, rendu public le 27 février, le tribunal reconnaissait la responsabilité de l'entreprise malouine qui devait verser 25.000 euros à chacune des associations environnementales ayant déposé plainte, à savoir Eau et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante et France Nature Environnement. Une victoire pour les associations environnementales à l'origine de la procédure.
Le tribunal reconnaissait pourtant dans son jugement que "l’ampleur de ces manquements, leur persistance dans la durée, ainsi que leur impact sur la qualité de l’air et de l’eau permettent de caractériser un préjudice important des associations, dont l’action en faveur de la préservation des milieux naturels a été rendue particulièrement difficile, voire localement impossible, du fait de ces pollutions répétées".
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L'association Eau et Rivières de Bretagne précise dans un communiqué : "Nous allons continuer de nous mobiliser pour obtenir une juste réparation de notre préjudice et faire reconnaître définitivement la responsabilité de la Timac".