Deux troncs destinés aux dons, ainsi que le fourgon de la station de la SNSM de Cancale ont été vandalisés dans la nuit du 2 au 3 octobre. Des pillages qui ne sont pas une première. "Cela fait trois ans que ça dure" peste Jean Kermorgant, le président des sauveteurs de la station, qui dépend de la générosité des particuliers.
"Tout était sens dessus dessous". Voilà comment Chistophe Bellée, bénévole sauveteur, a découvert ce mardi matin le fourgon de la SNSM après l'intrusion de "petits voyous" durant la nuit.
Derrière le fourgon, "le tronc qui sert à collecter les dons avait été arraché du mur sur lequel il était fixé", complète Jean Kermorgant, le président de la SNSM de Cancale.
Pas de chance pour les voleurs, il n'y avait rien à voler cette nuit-là dans la camionnette. Le tronc, lui, "avait été vidé la veille", explique Jean Kermorgant.
La présence d'un deuxième tronc, situé à la Pointe du Grouin, n'a pas échappé aux intéressés. Cassé et pillé lui aussi, "une trentaine d'euros" aurait été dérobée.
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Les dons représentent "70% des ressources de la station"
Ce n'est pas la première fois que la station de ces sauveteurs en mer est victime de vandalisme. "Ça fait trois ans que ça dure", soupire le président de la station cancalaise. L'année dernière, un des malfaiteurs avait été pris la main dans le sac par la gendarmerie.
"Il a fallu remplacer les portes d'accès, on a mis une porte blindée. On a pensé à installer des caméras de surveillance, mais c'est compliqué car il faut avoir des autorisations. Sans oublier que cela représente un certain coût", admet-il.
Les dons sont indispensables pour la SNSM. Ils représentent "70% des ressources de la station", déclare Jean Kermorgant. "Les dons nous servent essentiellement à payer l'essence, renouveler la flotte, et à assurer l'entretien des moteurs".
Mise en place d'un tronc en ligne
Au-delà des frais engagés pour la station, "cela demande du travail et du temps aux bénévoles pour tout reconstruire à chaque fois", regrette Jean Kermorgant.
Pour mettre fin aux cambriolages, les sauveteurs en mer envisagent de mettre en place un tronc en ligne. "Cela existe dans les églises pour des achats de cierges, qui étaient confrontés aux mêmes problèmes que nous", témoigne le président.