Les coquilles Saint-Jacques font le bonheur des amateurs de fruits de mer, mais aussi celui des chercheurs. À Brest, un chercheur étudie ce mollusque qui cache bien des secrets.
Les fêtes approchent et les coquilles Saint-Jacques s'apprêtent à faire leur entrée dans vos assiettes. Mais certaines personnes en sont friandes pour d'autres raisons.
Laurent Chauvaud est chercheur, et son laboratoire de recherche regorge de coquilles Saint-Jacques venues du monde entier. Chacune d'elles comporte des traces laissées quotidiennement, comme les arbres. "Ce sont ces marques journalières qui nous renseignent sur la variation de l’environnement à cette échelle du jour. Ce sont les archives de la mer, un livre écrit jour après jour, et on a appris à décrypter ce qui était écrit sur chacune de ces pages", constate Laurent.
Des coquilles du monde entier
Laurent réalise la majorité de ses études aux pôles. L'astarte a déjà livré ses secrets : "Cet animal montre les premiers signes depuis une trentaine d'années d'une augmentation de sa croissance". Cet hiver, le chercheur le passera au pôle sud pour étudier les effets du réchauffement climatique sur la faune sous-marine. De nombreuses questions sont encore sans réponse : "En Arctique, on va avoir la disparition de l'océan actuel pour avoir un nouvel océan fonctionnant de manière différente". L'analyse des coquilles Saint-Jacques sont une aide précieuse pour les scientifiques.Reportage : Isabelle Rettig, Patrick Soulabaille, Philippe Kocheleff et Pascal Nau
Interview : Laurent Chauvaud, directeur de recherche CNRS-Institut Universitaire Européen de la Mer.