Vers le zéro plastique : 20 festivals bretons s'engagent

Vingt festivals bretons s'impliquent et sont devenus les signataires du dispositif "Drastic on plastic", épaulés par le Collectif des festivals. L'objectif ? Viser le zéro plastique pendant ces événements qui rassemblent des milliers de personnes. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"La lutte contre les déchets et le plastique, c'est une réflexion que nous menons depuis plusieurs années" Maryline Lair, directrice du Collectif des Festivals ne peut que constater la prise de conscience des organisateurs de festivals. Ces derniers viennent de faire un nouveau pas.

Le dispositif "Drastic on plastic" venu du Royaume-Uni arrive en France. 60 festivals ont décidé d'y adhérer et de signer la charte, dont 20 bretons. Parmi eux : Belle Ile On Air, Les Bordées de Cancale, DésARTiculé, Don Jigi fest, EMGAV, le Festival photo de la Gacilly, le Grand Soufflet, Horizons Open Sea, Kann al Loar, Maintenant, le Motocultor festival, les Trans Musicales...


Dix produits à usage unique identifiés


"Le dispositif propose des outils concrets aux festivals" explique Maryline Lair. "Un guide pratique est à leur disposition. Nous avons aussi identifié dix produits à usage unique utilisés pendant les festivals et sur lesquels on peut changer de comportement comme la vaisselle en plastique, le matériel technique (scotch, colliers de serrage), les bracelets des festivaliers..." Elle ajoute : "Un accompagnement est aussi indispensable, avec des rencontres entre les festivals, pour voir ce qui fonctionne ou non."

L’ensemble des déchets générés par un festival se situe entre : de 300 grammes à 1 kg par festivalier. La différence importante s’explique par deux aspects : la démarche écoresponsable du festival,  la configuration de celui-ci,  si par exemple il y a un camping, générateur de beaucoup de déchets Maryline Lair

Les points forts de la région ? "Beaucoup de festivals utilisent de la vaisselle compostable, un phénomène visible. En Bretagne, il n'y a également plus de pailles." Alors que la plupart mise désormais sur des gobelets réutilisables, l'initiative pourrait aller plus loin. "On pourrait mutualiser leur utilisation, entre festivals. Il faudrait alors ne plus les floquer (les marquer)." À l'avenir, les festivaliers pourraient venir avec leur propre gobelet. 

Le point faible reste le coût. "La vaiselle en dur ou compostable reste plus cher". Ajouter à cela les habitudes d'organisation, qu'il faut changer. Le prochain défi : réduire voire éliminer l'usage des bouteilles en plastique ou des bâches. 

On fournit ou on incite les artistes à venir avec leur gourde plutôt que leur bouteille. Lénaïc Jaguin, Festival Les Tombées de la Nuit

Le Festival Les Tombées de la Nuit travaille sur cette thématique depuis une dizaine d'années, de manière progressive. La communication avec les artistes est importante. Lenaïc Jaguin relève que la gestion des bouteilles en plastique passe pas une réflexion sur des points d'eau accessibles, surtout pour un festival mouvant. Il ajoute : "Nous sommes attentifs au choix de nos fournisseurs pour la nourriture avec des contenants compostables."

"La prise de conscience est globale. Tout le monde fait déjà un effort chez soi donc nos actions sont bien accueillies. La lutte contre le plastique devient presque un argument marketing pour certains festivals", conclut-il.

On aimerait bien accentuer la sensibilisation, auprès des équipes et des festivaliers. Cécile Reignaud, administratrice de production au Motocultor festival

Du côté du Motocultor, le plastique est aussi en passe d'être banni. Comme pour les Tombées de la Nuit, vaisselle compostable imposée. Cécile Reignaud espère une révolution pour 2020 : "On voudrait aller plus loi, réduire voire supprimer toutes les bouteilles en plastique, pour les salariés et les équipes techniques, en fournissant des gourdes." Le projet est en court de réflexion. Elle aussi note une attitude positive pendant le Motocultor. Les festivaliers s'auto-gèrent lorsqu'il s'agit du tri. 
 

Le plastique, plus très fantastique 


En 2017, ce sont 8 milliards de tonnes de plastiques qui ont été produits sur la planète. Ces déchets sont essentiellement des emballages à usage unique. Une personne peut ingérer jusqu'à 2 000 particules de plastique par semaine, soit 5 grammes de plastique. 

Le concept de produit à usage unique a encouragé la culture du "jetable", déconnectée des conséquences environnementales.
 
Le plastique vit longtemps : certains objets peuvent mettre 500 ans à se détériorer. 1 million de bouteilles en plastique sont achetées chaque minute dans le monde.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information