Venez tous en slip ! C'était le mot d'ordre de l'appel à manifester lancé par un collectif d’acteurs culturels du Centre-Bretagne à Pontivy ce samedi 27 février, pour la sauvegarde de la culture sous toutes ses formes.
Batucada, échassiers, cracheurs de feu, tous ne sont pas en slip mais l'ambiance est joyeuse et festive ce samedi après-midi à Pontivy, malgré la situation d'insécurité extrême subie par le monde de la culture et du spectacle vivant depuis bientôt un an.
Environ 500 personnes avaient répondu à l'appel du collectif rassemblé autour de l'association Hapax, basée à Pluméliau-Bieuzy à 15 km au sud de Pontivy, qui accompagne la création, le développement et la production de projets artistiques.
Lieux de culture fermés, professionnels privés de travail, compagnies soumises à des clauses invalidant leurs contrats en cas d'annulation, face à cette situation critique les acteurs culturels du Centre-Bretagne rappellent l'essentialité de la culture, et réaffirment que "les salles de spectacle, de cinéma, de concert, les musées et tous les autres lieux destinés à accueillir du public sont capables d’instaurer des protocoles sanitaires aussi sécurisants que les supermarchés et les lieux de culte."
Leurs principales revendications :
- la réouverture des lieux de culture dans les mêmes conditions que celles qui s’imposent aux secteurs ayant repris leur activité.
- le prolongement de l’« année blanche » accordée aux intermittents du spectacle, pendant une année complète après la reprise de leurs activités.
- que les contrats de cession de spectacles soient honorés en cas d’annulation due à l’état d’urgence sanitaire, au moins par les collectivités publiques, afin de permettre aux acteurs culturels de survivre aux annulations en question.
Une considération pour la culture qu'ils estiment indispensable au retour des "jours heureux" promis par le président de la République le 13 avril dernier.
Le conseil régional de Bretagne solidaire des festivals
Le 20 février dernier la région Bretagne annonçait, dans un communiqué de soutien aux festivals, que "les aides prévues seront attribuées, que l’événement soit maintenu, amoindri ou annulé." Une aide publique qui pourrait, en cas d'annulation du festival, être utilisée pour "payer les techniciens et les intermittents qui devaient être mobilisés et qui traversent une épreuve terrible."
Le conseil régional, qui a récemment voté des crédits supplémentaires en soutien aux filières les plus touchées, devrait prochainement annoncer de nouvelles mesures dédiées au spectacle vivant.