Les structures manquent pour les personnes handicapées mentales. Leur espérance de vie augmente, mais pas le nombre de places en foyers de vie. Dans le Morbihan, près de 150 jeunes adultes attendent en IME, des Institut Médico-Éducatifs théoriquement réservés au moins de 20 ans.
Léa vient d'avoir 20 ans. Handicapée mentale, elle est hébergée dans une structure, un CAJA (un centre d'accueil de jour pour jeunes adultes) à Ploemeur, qui prend en charge neuf adultes, sortis de l'IME. Il s'agit ici d'une solution temporaire car la jeune fille devrait pouvoir trouver une place dans un hébergement plus pérenne.
Dans les faits, les difficultés sont grandes pour les parents. Sortis de l'enfance et de l'adolescence, les lieux de vie manquent cruellement. Les places sont rares. Les adultes restent dans des endroits qui ne leur sont plus adaptés par rapport à leur âge. Leur espérance de vie, désormais plus longue n'a pas été assez anticipée par les pouvoirs publics.
"Trop encombré, partout"
"Chacun attend gentiment que cela se dérouille quelque part..." c'est le constat de Laurence, la mère de Léa. Elle souhaite pouvoir trouver un hébergement pour sa fille, pour qu'elle puisse vivre sa vie, en autonomie.
Cette situation ne concerne pas que le Morbihan. En Ille-et-Vilaine, un collectif de parents alertent sur cette situation depuis longtemps.