Disparition du curé de Ploërmel. La thèse du suicide privilégiée par le parquet de Lorient

Six jours déjà que le curé de Ploërmel (Morbihan) a disparu alors qu'il devait célébrer une messe tôt le jeudi 18 janvier. Les recherches se poursuivent pour retrouver le père Christophe Guégan. La thèse du suicide est privilégiée par le parquet de Lorient.

Plus les jours passent et plus l'inquiétude est grande dans le pays de Ploërmel depuis la disparition du curé. 

Le père Christophe Guégan, prêtre de la commune depuis 2016, était parti passer la nuit du mercredi 17 janvier dans la communauté des Dominicaines du Saint-Esprit de Berné pour y célébrer, comme il le faisait régulièrement, la messe du jeudi matin à 7h. Sauf que le prêtre ne s'est pas présenté à l'office. Depuis l'alerte donnée par les religieuses l'après-midi même, de multiples recherches ont été lancées, en vain.

LIRE : Disparition inquiétante du curé de Ploërmel, le Père Christophe Guégan ne s'est pas présenté pour la messe

"La piste d'un acte volontaire du disparu privilégiée"

Contacté ce mardi 23 janvier, Stéphane Kellenberger, le procureur de la République de Lorient, a indiqué que des recherches sont toujours en cours. Il ajoute que "la piste d’un acte volontaire du disparu est privilégiée".

TÉMOIGNAGE. "Ils accueillent beaucoup de détresse". Isolement, épuisement... les prêtres et le soutien psychologique de l'Eglise

Il faut préciser que lors des premières recherches menées dès le jeudi 18 janvier par les gendarmes, "le véhicule du prêtre était retrouvé, vide de tout occupant, aux alentours de 15h30, sur la commune de Guilligomarc'h" (Morbihan), sur le site naturel des Roches du Diable près de la rivière Ellé, comme le mentionnait le procureur de Lorient dans un communiqué du 20 janvier.

Il y précisait qu'un chien pisteur avait suivi les traces du prêtre et conduit les gendarmes "jusqu’aux abords de la rivière, particulièrement tumultueuse en cette période" et que le lendemain, un second chien pisteur Saint-Hubert avait "confirmé la piste déjà tracée la veille, jusqu’aux eaux dangereuses de la rivière" près de Locunolé (Finistère). Tout laisse donc penser que le disparu s'est retrouvé à l'eau, volontairement ou non.

Des gendarmes plongeurs dans l'Ellé

Parallèlement à l'enquête, les recherches se sont donc orientées vers la rivière Ellé. Les gendarmes de Quimperlé ont fait procéder ce lundi 22 janvier à un repérage par des kayakistes du club de Quimperlé. Sur 6 km, ces derniers ont repéré "deux secteurs où le corps aurait pu se trouver, transporté par les flots" précise la gendarmerie. 

Ce mardi matin, des plongeurs de la brigade nautique de gendarmerie des Côtes-d'Armor basée Lézardrieux, la seule unité de ce type en gendarmerie en Bretagne, ont sondé les deux passes en question, mais sans retrouver le corps du disparu.

Le reste de la rivière jusqu'à Quimperlé, soit plusieurs kilomètres, a été repéré ce mardi par le club de kayak, sans pour autant mettre en avant de nouveaux secteurs à explorer.

L'inquiétude des paroissiens et du clergé

Ce 23 janvier, un membre du diocèse morbihannais nous expliquait que le père Christophe Guégan était toujours dans les prières, tant sa disparition avait été apprise avec stupeur et incompréhension, l'homme étant très apprécié. Rien ne laissait penser dans son comportement des derniers jours qu'il puisse disparaître ou même mettre fin à ces jours. "Aucune lettre, ou message, n'aurait d'ailleurs été retrouvée" précise cet ecclésiastique.

Les différents témoignages de paroissiens recueillis le week-end dernier démontrent bien à quel point "le curé en trottinette" était apprécié des fidèles : "C'était l'image de la joie et de la bienveillance".

LIRE : Disparition du curé. Ploërmel dans l'inquiétude. Les recherches continuent

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité