Foot féminin. Les filles du lycée du Gros Chêne de Pontivy, graines de championnes

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Reportage sur l'équipe féminine de football du lycée du Gros Chêne de Pontivy. Gilles Le Morvan et Thierry Bouilly, France 3 Bretagne ©France3 Bretagne

L’équipe de France de foot féminin prépare son mondial. Un exemple pour les jeunes filles du lycée du Gros Chêne de Pontivy dans le Morbihan. Le concours d’entrée pour intégrer la section foot féminine vient de s’achever pour rejoindre une équipe sacrée récemment championne de France scolaire.

   

C'est dans un gymnase que se déroulent les entretiens pour le concours d’entrée dans la section foot féminin du lycée du Gros Chêne. Avec leur maillot sur le dos, et leurs bulletins scolaires à la main, des collégiennes de 3e espèrent intégrer le groupe. Même s'il faut accepter de quitter sa famille pour l'internat, Maïna est motivée :"En restant trois ans ici, ça va me permettre de m'améliorer, de continuer à jouer tout en poursuivant mes études".

L'un des cinq pôles d'excellence du foot amateur en France

Au premier tour en mars, elles étaient soixante-dix candidates. Elles ne sont plus qu’une quarantaine. Il n’y aura que dix-neuf places. Le lycée morbihannais abrite l’un des cinq Pôles d’excellence du foot amateur en France. Garçons, futsal, arbitrage et foot féminin, depuis 2018. Après l'entretien, les candidates doivent faire leurs preuves sur la pelouse, sous le regard des coachs qui prennent attentivement des notes sur le banc de touche. Ici, la section foot est l’une des rares à ne pas s’appuyer sur un seul club support. "Il y a 15 clubs représentés : ce sont des filles qui évoluent à Ploërmel, Bréquigny, Saint-Malo, le FC Lorient" explique  Brieuc Razer, responsable de la section féminine du Lycée du Gros Chêne.


Ces filles n'étaient pas destinées à être ensemble dans le même lycée et c'est le foot qui les rassemble. C'est enrichissant.

Brieuc Razer

Responsable de la section féminine du Lycée du Gros Chêne.

Si d'anciennes pensionnaires jouent aujourd’hui en 2e division, toutes ne rêvent pas non plus d’en faire leur métier. Cléa qui joue à Pluvigner aimerait surtout devenir kiné du sport. Pontivy peut lui permettre de conjuguer sa passion et ses études.

 

Actuellement le soir, elle rentre à la maison et fait ses devoirs en 4eme vitesse avant d'aller à l'entrainement. Si elle est dans un lycée où tout est prévu sur place, ce sera moins chargé pour elle.

Papa de Cléa

Les anciennes, elles, ont passé le concours il y a trois ans. Elles sont en terminale. L’emploi du temps est chargé, reconnaît la prof principale. Comme pour les garçons, il y a les entrainements le soir, les matchs le week-end, et une trentaine d’heures de cours à assimiler. Mais, la section sportive les rend aussi plus… responsables et autonomes. Sans compter la solidarité du groupe qui paye. En cours, pour faire les devoirs ou sur le terrain, les jeunes joueuses s'entraident. Résultat, à Pau, l’équipe du lycée vient d'être sacrée championne de France scolaire 2023.

En juillet, les filles de Pontivy iront donc représenter la France aux championnats du Monde au Maroc. La future promotion n’a plus qu’à leur emboîter le pas.

 

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