Le principal suspect de la mort d’Iris à Lanester le 27 mai a été présenté au parquet ce 9 juin en fin d’après-midi. Le juge d’instruction lui a signifié sa mise en examen pour meurtre précédé ou accompagné de viol. Il a été placé en détention provisoire.
Le 27 mai, le corps sans vie et dénudé d’Iris était retrouvé dans la rivière du Blavet à Lanester.
Ce 9 juin, un Lorientais de 50 ans inscrit au fichier des délinquants sexuels a été présenté au juge d’instruction. Il a été mis en examen pour meurtre précédé ou accompagné de viol et placé en détention provisoire.
Vidéo surveillance
L’enquête s’est accélérée hier 8 juin. Sur les images de vidéo-surveillance, les enquêteurs de la police judiciaire de Rennes ont vu un homme s’approcher de la victime allongée au sol. Sur les mêmes images, quelques instants plus tard, un fourgon blanc passe sur la route.
Les policiers auraient croisé les fichiers des propriétaires de voitures blanches avec celui des auteurs d’infractions sexuelles et violentes. Un nom serait alors sorti, celui de C. R. déjà condamné, selon le communiqué du procureur de la République de Lorient, à 9 ans de prison pour viol en juin 2015.
Depuis, indique Stéphane Kellenberger, l'homme "restait toujours suivi dans le cadre de l’application des peines et du suivi socio-judiciaire. Lors de ce suivi et à l’occasion de leurs évaluations du sujet, les experts ne relevaient, alors, "aucun élément quant à un éventuel risque de récidive ". Marié, père de famille , l'homme bénéficiait d'un emploi.
Le 8 juin, il a été interpellé et placé en garde à vue. Au cours de ses auditions, détaille le procureur, il a reconnu " avoir tourné dans le centre-ville de Lorient, la nuit des faits, à bord du fourgon dans lequel il avait été observé par caméras."
Lorsqu’il a appris que "son profil génétique (ADN) avait été retrouvé sous les ongles de la victime", il a convenu, après avoir nié, "qu’il l’avait vue ivre et inanimée, l’avait relevée et chargée à bord de son fourgon, tout en affirmant désormais qu’il s’agissait de l’aider, avant de lui dire de partir. Il niait toute infraction commise à son encontre, mais reconnaissait qu’elle avait dû " le griffer "".
Lésions traumatiques, hématomes, traces de strangulation
Le corps de la jeune femme de 23 ans avait été découvert par des promeneurs dans le Blavet, à Lanester. L'autopsie, indiquait le parquet, avait confirmé "l'origine criminelle" du décès, le corps présentant notamment "des lésions traumatiques et des hématomes" et des "traces de strangulation".
Elle avait aussi permis "d'évoquer le caractère récent de rapports sexuels, sans qu'il soit possible d'affirmer l'existence de violences à ce titre", avait ajouté le magistrat dans un communiqué. Une information judiciaire contre X pour enlèvement, homicide volontaire et viol a été ouverte le 2 juin.