Ils arrivent mais qui sera en tête ? Le suspense est total sur les dernières heures de la Transat CIC 2024. Les premiers de la catégorie Imoca sont attendus dans la nuit ce lundi 6 mai 2024. Yoann Richomme mène la danse à l'approche de New-York.
Deux skippers sont au coude à coude pour la première place et moins de 20 milles, soit environ 35 kilomètres, séparent quatre skippers qui se battent pour la troisième marche du podium sur la Transat CIC 2024. Une bataille fait rage entre les bateaux de la catégorie Imoca et elle se joue au ralenti. La flotte navigue dans une zone de vent très faible où chaque décision est lourde de conséquence.
Les premiers dans un mouchoir
En tête de course avant New-York, Yoann Richomme sur Paprec Arkéa se dit “sous pression”. “J’ai tiré mon dernier bord, je fais route quasi direct” souffle le skipper. Même si le leader de la Transat tient près de 16 milles d’avance sur Boris Herrmann, le skipper de Malizia - Seaexplorer touche un peu plus de vent et lui a mis le cap tout droit sur la statue de la Liberté.
Les deux marins ont fait un petit break sur un groupe de 4 skippers qui sont quasi bord à bord. Ce groupe de poursuivants est mené par Samantha Davies sur son Imoca, Initatives Coeur. Elle aussi est entrée dans la zone de “molle” et doit enchaîner les virements de bords pour tenter de préserver sa petite avance sur trois marins qui s’arrachent pour les places d’honneur.
Une lutte acharnée pour les places d'honneur
Maxime Sorel sur V and B, actuellement 4e, rêve d’un premier podium en Imoca. Le champion du monde 2022 en Imoca, Charlie Dalin sur Macif, est lui aussi en embuscade, suivi du dernier vainqueur du Vendée Globe, Yannick Bestaven sur son Maître Coq V.
Ces trois marins touchent plus de vent et avancent à 10 nœuds soit plus du double de vitesse que les trois skippers en tête.
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New York vers minuit ce lundi
La situation est incroyable après plus d’une semaine de course. Les 48 skippers sont partis de Lorient le dimanche 28 avril à 13h30 et tiennent la cadence. Le dénouement de la course va se dérouler en fin de journée assure la direction de la course.
“Celui qui est devant peut contrôler mais ceux qui sont derrière sont en capacité de contourner s’il n’y a pas d’air”, précise Yann Château de l’organisation de la transat. Dans de telles circonstances, difficile de donner une heure d’arrivée précise mais le premier à franchir la ligne pourrait arriver aux alentours de minuit, heure française.
Afin de préserver les bateaux, la ligne d’arrivée est située à 110 milles des côtes américaines puis les skippers auront près de 10 heures de navigation à vitesse réduite pour rejoindre les pontons en contournant la statue de la Liberté.
Et chez les Class40 et Vintage
Dans la catégorie Class40 également en course, Ambrogio Beccaria (Alla Grande Pirelli) maintient sa position en tête, à environ 700 milles de la ligne d'arrivée. La tête de course, composée d'Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et de Fabien Delahaye (LEGALLAIS), a continué sur sa lancée rapide, naviguant à des vitesses de 16 à 17 nœuds. Cependant, ils ont récemment ralenti après avoir quitté une zone de vents forts. Selon Amélie Juvien à la direction de course, ils se dirigent vers une zone de vents plus faibles, ce qui les forcera à traverser une phase de transition. Les derniers concurrents en Class40 devraient également quitter bientôt les vents forts. On estime que les premiers Classe40 arriveront jeudi prochain.
Du côté des bateaux Vintage, Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mékong) avance à une vitesse de 12 nœuds, se situant à environ 1400 milles de l'arrivée.