La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a refusé, ce vendredi 10 novembre 2023, de remettre en liberté l'une des quatre jeunes femmes accusées d'avoir pris part à un trafic de stupéfiants. Ce trafic avait été mis au jour après la découverte de "plantations artisanales" à Malestroit, dans le Morbihan, en juin 2022.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a refusé, ce vendredi 10 novembre 2023, de remettre en liberté l'une des quatre jeunes femmes accusées d'avoir participé à un trafic de stupéfiants, révélé après la découverte de "plantations artisanales" à Malestroit dans le Morbihan en juin 2022.
Cette Lorientaise de 32 ans est mise en examen pour un trafic de cocaïne et de cannabis commis entre juillet 2021 et novembre 2022. Plusieurs femmes sont inquiétées dans le cadre de cette procédure, dont cette mère d'une adolescente de 13 ans qui a reconnu avoir joué la "nourrice" devant le juge d'instruction.
Marchandise envoyée par colis
"Un livreur" passait chez elle chaque soir pour récupérer l'argent, mission pour laquelle elle était rémunérée à hauteur de 2.500 euros. Mais certains lui imputent plutôt le rôle de "bras droit" de l'instigateur du trafic, un habitant de Lanester.
Quelque "300 grammes de cannabis", "plusieurs téléphones" et "2.500 euros" ont ainsi été découverts à son domicile. La jeune femme - jamais condamnée jusqu'alors - est aussi soupçonnée d'avoir pris part à "des trajets" et d'avoir aidé à "conditionner" la marchandise, laquelle était "envoyée par colis Chronopost" après mise en contact via la messagerie cryptée Telegram.
"Laissez-moi une chance"
L'avocat général craignait donc des "pressions"et des concertations" avec les autres protagonistes du dossier en cas de remise en liberté la jeune femme. D'autant qu'elle proposait un hébergement dans son logement qui a "protégé l'activité illicite".
Le représentant du parquet général a considéré comme "parfaitement anormal" qu'elle puisse rentrer chez elle pour "continuer à commettre des infractions dans le domaine du commerce illégal de stupéfiants".
Mais la mère de famille, qui n'a jamais travaillé, a pour sa part indiqué avoir opéré une "grosse remise en question" depuis son incarcération : elle n'a pu voir sa fille que vendredi dernier et "ne consomme plus", dit-elle, "pas même des cigarettes".
"Laissez-moi une chance de faire mes preuves, je ne veux plus entendre parler de ces personnes-là" a-t-elle demandé aux juges rennais. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a décidé de la maintenir en prison.