Une manifestation pour le maintien de la croix a réuni environ 500 personnes ce dimanche 26 novembre 2017, devant la statue de Jean-Paul II à Ploërmel (56). Des manifestants qui ont répondu à l'appel du collectif "Touche pas à ma croix".
Environ 500 personnes se sont rassemblées ce dimanche devant la statue de Jean-Paul II à Ploërmel (56). Suite à la décision du Conseil d'État, le 25 octobre, qui ordonnait le retrait de la croix surplombant la statue de Jean Paul II, les manifestants demandent le maintien de cette croix qui surplombe la statue de Jean-Paul II.
Parmi les personnes qui ont fait le déplacement, David Cabas, le secrétaire départemental du parti Debout la France, aussi porte-parole du collectif "Touche pas à ma croix" et des sympathisants et élus locaux du Front national.
Manifestation très politique
Le maire de Ploërmel, Patrick Le Diffon, n'a pas participé à ce rassemblement. Il ne cautionne pas cette "manifestation très politique". L'association "Touche pas à mon pape" et son secrétaire général Paul Anselin, l'ancien maire de la commune à l'origine de l'installation du monument, en 2006, dénoncent aussi une "une récupération politique minable, dérisoire et scandaleuse de la part de gens qui n'ont aucune légitimité à le faire". "Ça porte préjudice à la cause", a insisté l'élu.
Délai de 6 mois pour trouver une solution
La commune a désormais six mois, à compter du jugement du Conseil d'État, pour appliquer la loi et enlever la croix monumentale, qui culmine à 7,5 mètres de haut. "Si je l'enlève, on s'expose à des émeutes. Il y a un climat passionnel sur le sujet, certains sont prêts à sortir les fourches", a mis en garde le maire. Une des solutions consisterait ainsi à déplacer la statue de "20 ou 30 mètres" pour la placer sur le terrain du collège privé catholique Le Sacré-Coeur, qui jouxte la place sur laquelle elle est installée.
Une autre option serait de vendre la parcelle à une école privée, située elle aussi à sa proximité immédiate. "Les deux options sont tout à fait envisageables. Ça avance très bien", a affirmé M. Le Diffon, qui a précisé que des représentants de la mairie et de l'évêché s'étaient rencontrés mercredi pour évoquer le sujet. L'évêché de Vannes n'a pas souhaité communiqué à ce sujet.