Alors que l'information qu'un loup criblé de plomb avait été trouvé mort dans le nord-ouest du Morbihan circulait hier, le parquet de Lorient tient à préciser que le cadavre du grand canidé ne comporte pas de projectiles et que seules les analyses ADN pourront confirmer qu'il s'agit bien d'un loup gris.
On en sait plus sur le cadavre du grand canidé retrouvé il y a quelques semaines dans le nord-ouest du département.
L'information circulait depuis des jours dans les milieux qui s'intéressent à la présence du loup en Bretagne qu'un loup aurait été renversé début février dans le nord Morbihan et que des plombs avaient été retrouvés dans le corps de l'animal.
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Suite à la découverte de ce grand canidé, le procureur de la république de Lorient avait ouvert une enquête. Dans un communiqué de presse, le parquet a tenu à apporter des précisions concernant le cadavre du canidé retrouvé.
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Pas de projectiles dans le corps
Il relate ainsi que la découverte du grand canidé mort a été effectuée par un promeneur le 27 janvier 2024, à Langonnet, dans un bois situé dans le massif forestier de Convaux. Le parquet précise qu'il s'agissait d'un "cadavre décomposé d’un animal qualifié à première vue de grand canidé susceptible d’être un loup gris, ce qui ne pouvait être confirmé au regard de l’état des restes".
Dans le cadre de l'enquête, l’Office Français de la Biodiversité a été saisi, menant des investigations "tant sur la nature réelle de cet animal, que sur les causes du décès, une cause volontaire étant suspectée."
Une autopsie confirme la thèse du choc mortel
Afin de "caractériser une infraction pénale", le parquet de Lorient a fait procéder à une autopsie qui n'a pas permis "de caractériser un acte volontaire en l’absence de projectile mis en évidence dans le corps de l’animal, mais plutôt à un décès accidentel lié à un choc n’ayant pas entraîné le décès immédiat de la bête."
Ces informations pourraient laisser penser que le grand canidé aurait été fauché par un véhicule avant d'aller mourir plus loin dans les bois.
Des analyses ADN toujours en cours
Au-delà de l'autopsie, le parquet a également lancé une procédure d'analyses ADN, les seules pouvant confirmer s'il s'agit d'un loup.
Sur ce point, le procureur précise que ces analyses sont toujours en cours "sans conclusion connue à ce jour, ce qui ne permet pas de confirmer formellement qu’il s’agisse bien là d’un loup gris comme tel protégé."
Le parquet précise enfin qu'il se prononcera sur la suite à donner à cette procédure "lorsque l’ensemble des données techniques et vétérinaires auront été recueillies".