Un bal impérial a été donné, ce samedi 28 octobre, à Pontivy. Dans cette commune du Morbihan, autrefois nommée Napoléonville, l'événement a accueilli 150 personnes, en costumes du Second empire. Certains sont venus de loin pour danser et vivre un moment hors du temps.
Un tourbillon de robes à crinoline et de queues-de-pie, les valses succèdent aux mazurkas et autres quadrilles. Sous les lumières du palais des congrès de Pontivy, les 150 participants goûtent pleinement à ce voyage qui les emporte au temps du Second empire. Rien d'étonnant à ce qu'un bal impérial ait lieu dans cette commune autrefois nommée Napoléonville.
LIRE : Bicentenaire de Napoléon. Dans le costume d'un soldat de l'Empire, Benoît fait revivre Napoléonville
Ce samedi 28 octobre, ils sont venus d'un peu partout en France pour virevolter en costumes d'époque, à l'invitation de l'association Crinolines et Cie. À l’instar d'Evelyne et Gilles, originaires des Pyrénées. "Ce sont des danses qui ont un sens, dit ce couple élégant. Tout le monde peut les danser. À l'oreille, la musique est agréable à entendre. Et puis, ajoute-t-il, on a beaucoup appris sur l'histoire napoléonienne, des petites histoires dans la grande Histoire".
Des robes faites maison
Un peu plus loin, Sandrine et Anaïs savourent la soirée. La mère et la fille portent des vêtements confectionnés à la maison. "Il m'a fallu une quinzaine d'heures de travail par robe, relate Sandrine. J'aime coudre et le costume d'époque permet de voyager dans l'Histoire. On vit un moment hors du temps, c'est magique".
Anaïs, elle, a troqué ses habituels pantalon cargo et pull ample contre une robe à fine dentelle. "J'aime bien mais je ne porterais pas ça tous les jours, sourit-elle. J'ai l'impression de jouer un personnage, d'être comme dans un livre". Il leur a fallu une bonne heure pour s'apprêter, entre les jupons et la crinoline à enfiler, le corsage à lacer, le coiffage et le maquillage à réaliser.
Mais le jeu en valait la chandelle. D'autant que, tout au long de l'après-midi, ces danseuses et danseurs ont longuement répété chaque pas et chaque posture, sous la houlette du maître de danse François Le Bayon. "Le cavalier pose sa main sur l'omoplate de sa cavalière, le bout de ses doigts touche la colonne vertébrale" expliquait-il quelques heures avant l'ouverture du bal qui affichait complet.
(Avec Charles Lemercier)