"Elle était dans une optique de vengeance" : accusé de violences conjugales, un jeune restaurateur est "blanchi" par la justice et relaxé

Un jeune restaurateur de Carentoir, dans le Morbihan, était jugé, ce mercredi 27 novembre, pour avoir porté deux coups à son ex-compagne, au moment d'accueillir leur enfant, en garde alternée. Le tribunal correctionnel de Rennes a relaxé le jeune entrepreneur, faute de preuve et en l'absence de la plaignante.

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Le prévenu était convoqué, ce mercredi 27 novembre 2024, pour répondre de faits de violences dénoncées par son ex-compagne. Celle-ci s'était en fait présentée chez lui pour "récupérer" leur fille commune de six ans, lorsqu'une "dispute" avait éclaté au sujet de l'éducation de l'enfant. La mère de famille avait ensuite dit aux enquêteurs qu'elle avait reçu "un coup de poing dans l'épaule" et "un coup de tête".

L'amie qui l'accompagnait avait aussi témoigné de ce que le ton montait "régulièrement" entre les parents de l'enfant. Elle n'avait "pas entendu l'intégralité des échanges" mais confirmait les violences et "les propos insultants". 

La nouvelle compagne de ce restaurateur de 28 ans était pour sa part sortie de l'appartement en entendant la dispute et avait vu la mère de l'enfant "mettre une claque" à son compagnon, qui avait "résonné dans la rue". 

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"Un argument pour avoir la garde de notre fille"

"Elle criait au scandale", expliquera la nouvelle compagne du prévenu aux enquêteurs. "C'est juste un argument qu'elle utilise pour avoir la garde de notre fille", a pour sa part soufflé le prévenu, qui concédait simplement l'avoir "repoussée". 

Le prévenu s'est dit "convaincu" que son ex-compagne et le témoin s'étaient "mis d'accord" sur leurs versions.

"Elle ne savait plus quoi dire pendant la confrontation", a-t-il aussi fait remarquer à la présidente du tribunal correctionnel de Rennes. La mère de sa fille ne s'était pas rendue au premier rendez-vous fixé par la médecine légale pour établir le degré de gravité des violences, car elle avait "oublié le rendez-vous". Elle n'était pas non plus présente à l'audience.

La fillette "voit toujours des violences"

Le prévenu a, par ailleurs, souligné que leur fillette "voit toujours des violences" de sa mère sur "son compagnon actuel". Une situation extrêmement néfaste pour l'enfant et pour son développement.

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Désormais, le père de l'enfant tourne des vidéos à chaque fois qu'il doit récupérer la fillette chez sa mère. "J'ai une centaine de vidéos bidons dans mon téléphone, où il ne se passe rien, mais ça me protège", a-t-il expliqué à la barre. Sur les coups allégués, il estime que son ex-compagne était "dans une optique de vengeance".

La procureure de la République a pour sa part confié ses "doutes" sur ce qui s'est passé ce jour-là. Sa seule certitude : le prévenu et la plaignante "ne s'entendent pas" et "se traitent de tous les noms". Elle avait en conséquence requis la relaxe pure et simple du père de famille. Le Tribunal a suivi cette réquisition. 

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