Le tribunal administratif de Rennes a annulé l'arrêté du maire de la ville de Quiberon, dans le Morbihan, qui s'était opposé à l'implantation d'antennes-relais sur le toit d'un hôtel quatre étoiles.
Le 28 août 2020, le maire de Quiberon, Patrick Le Roux, prend un arrêté qui s'oppose au projet d'implantation d'antennes-relais sur le toit d'un hôtel 4 étoiles, en front de mer. L'opérateur de téléphonie Free explique qu'elles seront installées dans "trois fausses cheminées cylindriques".
Le maire considère que ces trois cheminées d'environ trois mètres de haut "portent atteinte à un paysage naturel ou urbain" dans la mesure où elles sont "très visibles" et "anachroniques à cet endroit".
Toutefois, dans une décision rendue publique ce 5 janvier 2023, le tribunal administratif de Rennes estime que "l'arrêté en litige ne fait pas état de l'intérêt ni de la qualité du site, naturel ou urbain, au sein duquel l'ouvrage doit s'implanter". Les juges en déduisent que le maire de Quiberon a "commis une erreur de droit" en s'opposant à la demande de l'opérateur Free Mobile.
"L'hôtel n'est pas classé"
Par ailleurs, bien qu'il ait été conçu par "deux architectes renommés", le bâtiment n'est "ni classé ni inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques" soulignent encore les magistrats. L'architecte des Bâtiments de France avait d'ailleurs donné son feu vert au projet de Free, rappelle le tribunal administratif de Rennes.
Les cheminées seront certes "visibles depuis tous points de vue" puisque "aucune végétation ne permet de les cacher" concèdent les juges rennais. Toutefois, disent-ils, "le projet prévoit l'intégration des antennes dans de fausses cheminées, de style architectural et de couleur similaires au bâtiment existant" font-ils remarquer.
"L'anachronisme esthétique" invoqué par la commune "n'est pas susceptible de porter atteinte à l'aspect de la construction au regard du registre architectural neutre des dispositifs envisagés, relève le tribunal administratif. Ils se fondent, comme les escaliers plus contemporains encore visibles sur certains clichés, dans la morphologie générale de la construction existante" conclut-il.
(C.C-A avec CB/PressPepper)