Paul Anselin, l'ancien maire de Ploërmel, de 1977 à 2008, est mort à 91 ans, le jeudi 9 mars 2023. Il avait notamment fait parler de lui en installant une statue de pape et des dizaines de caméras de surveillance à Ploërmel.
Paul Anselin, l'ancien maire controversé de Ploërmel, dans le Morbihan, est mort à 91 ans, le jeudi 9 mars 2023.
Il avait notamment fait les gros titres pour avoir inauguré une statue de Jean-Paul II, le 10 décembre 2006.
Cette statue avait ensuite fait l'objet d'un long feuilleton judiciaire de 12 ans, jugée illégale et contraire à la loi de 1905 sur la laïcité.
Statue de pape et caméras de surveillance
Né à Arcachon, en Gironde, le 28 août 1931, M. Anselin a été maire (UMP) de Ploërmel pendant 31 ans (1977-2008).
Durant cette période, il a aussi été conseiller général du Morbihan, conseiller régional de Bretagne, vice-président de la région et président de la communauté de communes de Ploërmel.
"Il a su donner une envergure économique à la belle endormie qu'était Ploërmel", a salué son ancien adjoint et actuel maire de Ploërmel Patrick Le Diffon (LR).
En 2006, M. Anselin s'était aussi vu remettre le "Big Brother award" pour l'installation de 63 caméras de vidéosurveillance dans sa commune de 9.000 habitants, une décision là aussi annulée par la justice administrative.
"Il n'avait pas son pareil pour créer ses ennemis"
"C'était un personnage exceptionnel avec tous les écarts que ça peut comporter. Il n'avait pas son pareil pour créer ses ennemis", raconte M. Le Diffon, qui l'avait affronté lors des municipales de 2014.
Ancien officier parachutiste en Algérie, Paul Anselin y avait rencontré Jacques Chirac et aimait raconter comment ce dernier lui avait sauvé la vie lors d'une embuscade. Ou l'inverse, selon les jours. "J'ai entendu les deux versions", raconte M. le Diffon.
Condamné en 2009 pour avoir reçu 485 000 €
En 2009, il avait été condamné en première instance à 15 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende dans le procès de l'Angolagate.
Il avait reçu indûment 485 000 euros de la part de la société de Pierre Falcone, l'un des principaux protagonistes dans ce procès de commerce d'armes de guerre vers l'Angola.
A la suite de cette condamnation, il avait été privé pour 3 ans de ses décorations de commandeur de la Légion d'honneur et d'officier du Mérite.
(Avec l'Agence FrancePresse)
