La justice a tranché : l'ancienne Caisse d'Allocation Familiale deviendra bien un Burger King

Un Burger King pourra remplacer l'ancienne Caisse d'Allocation Familiale à Ploërmel. Le tribunal administratif de Rennes a rejeté le recours de l'association RBH56a contre la démolition des anciens locaux de la CAF, conçus par un architecte connu pour son approche écologique.

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Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la requête de l'association RBH56a, une association locale de "défense de l'environnement, du cadre de vie et du patrimoine" qui l'avait saisi en juillet 2023 pour faire annuler le permis de construire octroyé par le maire de Ploërmel (Morbihan) Patrick Le Diffon (LR) au promoteur Ocean Invest pour détruire les anciens locaux de la Caisse d'allocations familiales (CAF) et faire place à un Burger King.

Le bâtiment "très soigneusement dessiné"

Ce bâtiment avait pourtant été "très soigneusement dessiné et réalisé en 1998" par Bernard Menguy, un architecte "connu pour ses recherches et travaux sur l'architecture écologique" soulignait l'association.

"Si la date approximative de construction (...) n'est pas mentionnée (...), cette omission n'a pas faussé l'appréciation de l'administration dès lors que les photographies rendent compte du caractère très récent du bâtiment", commence par dire le tribunal administratif de Rennes dans un jugement en date du 6 décembre 2024 qui vient d'être rendu public.

Deviendra un Burger King

"La parcelle supporte un bâtiment construit en 1998, ayant accueilli une caisse d'allocations familiales jusqu'à son récent départ des locaux, entouré par un espace végétalisé", poursuivent les juges rennais. "Le bâtiment érigé grâce à des matériaux locaux dans une démarche de recherche de qualité architecturale, présente des formes atypiques, est revêtu d'enduit blanc, de parements de schiste et de bardage en bois, couvert d'un toit d'ardoise et laisse apparaître des éléments de charpente en bois à l'intérieur et à l'extérieur."

Pas un "jalon architectural particulièrement marquant"

Mais "ce bâtiment ne fait toutefois l'objet d'aucune protection au titre du code du patrimoine", ne peut que constater le tribunal administratif. "Au regard du faible intérêt des lieux avoisinants, dont le bâtiment existant ne peut être regardé comme un jalon architectural particulièrement marquant, la décision (...) ne méconnaît pas le code de l'urbanisme."

Le futur restaurant et ses "quatre cellules commerciales" vont en effet s'installer "en continuité d'une zone d'activités économiques où sont implantés des bâtiments abritant des espaces commerciaux d'une surface importante et des entreprises artisanales", rappellent les magistrats. Le classement réservé à cette parcelle dans le Plan local d'urbanisme (PLU) tient d'ailleurs compte des "fortes nuisances sonores dues aux voies de circulation bordant le terrain" puisqu'elles "limitent les usages" qui peuvent en être faits.

Sécurité et aménagements

Les juges rennais ont par ailleurs écarté toute "dangerosité" dans les accès au futur Burger King. "Les deux bâtiments (...) érigés sur le terrain (...), qui supportera également un parking de 120 places et un espace de service au volant pour les clients de l'établissement de restauration rapide, sont desservis par un accès principal au sud débouchant sur l'avenue Georges-Pompidou et un accès secondaire (...) aboutissant au chemin des Diligences", soulignent-ils. "Si la requérante fait valoir que cet accès secondaire présente une dangerosité, elle n'apporte aucune précision de nature à l'établir." Cet accès est par ailleurs "dédié aux seules livraisons", "en sens unique" et n'est pas marqué par une grande circulation".

L'accès "à 90 degrés" depuis l'avenue Georges-Pompidou sera par ailleurs remplacé par "un virage plus doux" afin de "prévenir le brusque ralentissement sur l'avenue des véhicules entrant sur le parking", rassure le tribunal administratif de Rennes. Le promoteur va aussi prendre à sa charge la réalisation d'un "plateau ralentisseur", d'une "bordure au milieu de la chaussée afin d'éviter que les voitures entrant sur le parking ne coupent la voie en sens inverse" et un "aménagement cyclable" pour les vélos. L'association RBH56a, qui a donc été déboutée, a jusqu'au 6 février 2025 pour contester ce jugement devant la cour administrative d'appel de Nantes.
SG/GF (PressPepper)

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