La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a maintenu en détention vendredi 23 juin dernier un cardiologue d'Orléans (Loiret) qui avait été condamné pour le "viol" d'une patiente à qui il avait préalablement administré une "substance hypnotique" lorsqu'il exerçait encore à Pontivy (Morbihan) en 2018
Ce cardiologue avait successivement opéré à Toulouse (Haute-Garonne), Montpellier (Hérault), Angoulême (Charente), Guingamp (Côtes-d'Armor) et Pontivy.
IL avait par ailleurs été reconnu coupable de deux "agressions sexuelles" sur d'autres patientes. Cet homme jusqu'alors inconnu de la justice avait pour cela écopé de quinze ans de réclusion criminelle devant la cour d'assises du Morbihan le 7 avril 2023, mais il a fait appel. La date de son second procès et la cour d'assises qui le rejugera ne sont pas encore connues.
Ce médecin âgé aujourd'hui de 63 ans voulait sortir de prison : il maintient que la relation sexuelle avec la jeune ouvrière de 26 ans était "consentie" mais qu'il n'y avait "pas eu de pénétration" en raison de ses "troubles de l'érection", a résumé la présidente à la lecture du dossier. Selon lui, les plaignantes sont des "manipulatrices" et l'ensemble des accusations formulées contre lui est le fruit de deux "complots", l'un d'ordre "familial" et le second qui relève plutôt "de la sphère professionnelle". Un "syndrome post-traumatique" a toutefois été relevé chez les victimes, a fait observer la magistrate rennaise à ses deux assesseurs.
Des signalements au centre Hospitalier de Noyal-Pontivy
Plusieurs "signalements" étaient en fait remontés au centre hospitalier de Noyal-Pontivy au sujet de ce médecin originaire de République démocratique du Congo (RDC) qui avait commencé à exercer en France en 1999 : il avait successivement opéré à Toulouse (Haute-Garonne), Montpellier (Hérault), Angoulême (Charente), Guingamp (Côtes-d'Armor) et Pontivy.
Avec Press Pepper