Ils ont pris la mer le 30 septembre dernier à Concarneau. Huit jeunes scientifiques ont monté une expédition, afin de prélever des échantillons en mer et évaluer l’impact du micro-plastique sur la faune et la flore dans l’Atlantique. Ils prendront le chemin du retour vers le 20 mai.
Actuellement en escale à Saint-Martin, dans les Caraïbes, ils s'apprêtent une nouvelle fois à larguer les amarres pour les îles Vierges britanniques, après plus de sept mois passés à sillonner l'Atlantique. Ils sont huit étudiants à avoir monté cette expédition, baptisée OceaSciences, mais seuls quatre d'entre eux, Cédric, Grégoire, Adrien et Guillaume ont pris la mer sur leur voilier, un Océanis 350. Tous, en fin de cursus, suivent des études scientifiques ou d'ingénieurs, à Lyon ou Grenoble, à l'École Normale Supérieure, l'Insa, l'Ensimag ou encore l'École Nationale de Météorologie. Leurs champs d’activité couvrent la biologie, l’écologie, ainsi que la physique et l'informatique.
Préoccupés par l'avenir des océans
Préoccupés par l'avenir de la planète et des océans, ces étudiants ont voulu agir avec leurs moyens. "Notre ennemi ? C’est le micro-plastique, ce poison des mers." écrivent-ils ainsi. En tant que scientifiques, ils se sentent particulièrement concernés et veulent apporter leur pierre à la compréhension et à la prise de conscience des phénomènes de pollution marine. "Notre but est d'apporter des connaissances déterminantes dans la lutte contre la pollution plastique en milieu marin, mais aussi de les partager avec le plus grand nombre."
Une aventure scientifique à vocation écologique
Leur but est de prélever des échantillons en mer, les analyser et constater, évaluer l’impact du micro-plastique sur la faune et la flore dans l’Atlantique. Leur projet, ExploraGyre, expliquent-ils sur leur site, "s’articule autour des questions biologiques : en effet, comprendre comment les organismes répondent à la pollution plastique est la base pour prédire et anticiper les changements du monde marin qui s’opèrent". Ils réalisent ainsi des relevés en navigation pour mesurer la pollution de l'eau, ils pêchent également, à la fois pour leur consommation personnelle, mais aussi pour disséquer les poissons et analyser ce qu'ils ont ingéré, relever en particulier la présence ou non de plastiques dans leur corps. Toutes ces données seront d'ailleurs analysées à leur retour.
Partager les observations et les constats
Durant leur périple, ces jeunes scientifiques organisent des ateliers de sensibilisation, animent des conférences, expliquent leurs expériences et montrent surtout les dégâts de la surconsommation du plastique. Comme à Saint-Barthélémy, où ils ont passé une dizaine de jours, pour la régate Les Voiles de St Barth. Ils en ont profité pour faire un nettoyage de plage, et des interventions dans les écoles de l'île, pour sensibiliser le publique à la pollution plastique. Une expéditions, dont ils relatent régulièrement les étapes sur leur compte Facebook notamment.
Partis de Concarneau en Bretagne sud, au mois de septembre, ils ont parcouru l'océan Atlantique en suivant les vents dominants, en passant par l'Espagne, le Portugal, le Maroc, les Canaries, le Cap Vert, à partir duquel ils ont traversé jusqu'aux Antilles, arrivant à la Barbade début janvier, après 19 jours de mer. Désormais, ils pensent déjà à la route du retour, ils devraient quitter les Caraïbes vers le 20 mai.