Depuis quelques semaines, en Bretagne, nombreux sont les agriculteurs à exiger un meilleur étiquetage des viandes. L'association "Familles rurales" a publié une étude montrant l'importance de l'origine de la viande pour les consommateurs.
Depuis ces dernières semaines, les démonstrations de force des agriculteurs se multiplient, notamment en Bretagne. Avec des actions coup de poing, comme le blocage de Vannes, celui organisé sur la rocade de Rennes, et plus récemment la distribution de produits locaux, les agriculteurs demandent notamment un étiquetage sur l'origine des viandes.
Dans ce contexte de crise agricole, l'association "Familles rurales" a publié une étude sur la compréhension et les constats des consommateurs sur l'étiquetage.
Des mesures jugées insuffisantes
À la suite du scandale de la viande de cheval ("chevalgate"), en février 2013, le ministre en charge de la Consommation avait pris des mesures. En cas de fraude, Benoît Hamon avait prévu des sanctions "plus lourdes et l'Europe imposé une obligation de l'étiquetage de l'origine des viandes", rappelle "Familles rurales."Pour autant, les consommateurs n'ont pas le sentiment d'être mieux informés.
Selon l'étude menée par "Familles rurales", auprès de 700 familles, "les attentes des consommateurs dépassent largement les contraintes réglementaires". Cette défiance vis-à-vis des produits carnés dépend des produits.
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L'origine de la viande : premier critère de choix
Pour la viande brute, comme pour les plats préparés, l'origine est le premier critère de choix.Pour la viande brute, 94 % des interrogés jugent l'aspect du produit important, et 92 % jugent de la même manière l'origine de la viande. Concernant les plats préparés, l'origine de la viande est importante pour 80 % des Français.
Pourquoi de la viande française ?
La plupart des 700 familles interrogées choisissent une viande française d'abord pour soutenir une production locale, puis pour l'assurance de sa qualité sanitaire. Pour la moitié des familles, ces éléments justifient qu'une viande d'origine française puisse être plus chère. À l'inverse, 35 % estiment qu'un prix plus élevé n'est pas justifié.Vers une meilleure traçabilité ?
Ce lundi, le ministre Stéphane Le Foll a annoncé : "On pense pouvoir demander à la Commission européenne de laisser la France mener une expérimentation sur la question de l'étiquetage et de la traçabilité des produits transformés." Pour Thiery Coué, président de la FRSEA Bretagne, "Sur l'étiquetage, tout le monde est d'accord." Les agriculteurs souhaitent maintenant que le gouvernement agisse.Qu'est-ce que "Familles rurales" ?
L'association "Familles rurales", à l'origine de cette étude, est une association existant depuis plus de 70 ans. Elle est reconnue d'utilité publique et agréée comme association de consommateurs. Quelque 180 000 familles sont adhérentes, 40 000 bénévoles et 20 000 salariés. Selon leur page internet, les principales actions de Familles Rurales sont, parmi d'autres, "la consommation, la santé et l'environnement". L'association précise que "le Mouvement ne relève d’aucune obédience politique, syndicale, professionnelle ou confessionnelle".Visitez le site internet de "Familles rurales".