A l'instar d'autres poids lourds du parti socialiste, Jean-Yves Le Drian s'apprêterait à rejoindre le mouvement "En Marche!". Ce serait un nouvel éléphant dans la balance entre Emmanuel Macron et Benoît Hamon. Et aussi un sujet d'éclatement de la majorité en Bretagne.
C'est une rumeur qui monte dans les colonnes de certains média nationaux : le Ministre de la défense serait en passe de lâcher le candidat socialiste Benoît Hamon pour rejoindre l'ancien ministre de l'économie.
Le Drian En marche!?
Ce n'est pas impossible.Au plan national, après Gérard Collomb et François de Rugy, d'autres pointures ou satellites du Parti Socialiste se rapprochent d'Emmanuel Macron ou du moins commence à s'éloigner de la candidature de l'ex-frondeur Benoît Hamon qu'ils perçoivent comme trop à gauche.
Certains ont déjà exprimé franchement leur ralliement, ou à mi mot leur détachement. C'est le cas de Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, de Patrick Kanner, le ministre des Sports, de Juliette Méadel, la secrétaire d'État à l'aide aux Victimes ou tout récemment de Bertrand Delanoê l'ex maire de Paris.
En Bretagne, parmi les élus de la Région, Pierre Karleskind, vice-président chargé de la mer et des infrastructures portuaires, et Olivier Allain, vice-président chargé de l’agriculture et de l'agroalimentaire roule déjà pour Emmanuel Macron.
D'autres ont rejoint En marche! à la création du mouvement comme la députée costarmoricaine Corinne Erhel ou le conseiller régional Raymond Le Brazidec, et bien-sûr le conseiller régional Richard Ferrand, devenu la voix de Emmanuel Macron. Aucun n'a été traité comme un déserteur.
Contacté ce matin, Richard Ferrand confirmait la filiation idéologique entre les deux hommes et confiait à notre confrère Robin Durand :
Emmanuel Macron fera pour la France ce que Jean-Yves Le Drian a fait pour la Bretagne.
Jean-Yves Le Drian va-t-il officialiser son ralliement rapidement?
C'est peut-être demain, lors de sa venue à Saint-Malo devant un parterre de 900 personnes autour du thème de la COP 21 bretonne que Jean-Yves Le Drian s'exprimera sur le sujet, à moins qu'il ne préfère attendre le 18 mars prochain lorsque Emmanuel Macron présentera son programme pour la défense.