Les pharmacies n'ont quasiment plus de vaccins contre la grippe en stock, une première. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé avoir repassé commande.
"C'est la première fois en France qu'on a quasiment utilisé tous les stocks de vaccins commandés pour la population française. C'est la première année, ce qui veut dire que le message de l'intérêt de la vaccination contre la grippe commence à passer dans la population. On avait en plus augmenté les stocks de 10% par rapport à l'année passée", a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn."Nous allons recommander des vaccins bien entendu", a-t-elle ajouté. "J'essaie d'avoir les stocks le plus rapidement possible, donc je ferai des annonces dès qu'il y aura des nouveaux stocks mis à disposition dans les jours qui viennent", a-t-elle ajouté. La ministre a par ailleurs souligné qu'il restait "encore du temps pour se faire vacciner, parce que la grippe n'est pas encore arrivée". "Et en plus le vaccin de cette année protège bien contre les virus qui circulent actuellement dans l'hémisphère sud, et donc a priori nous devrions être bien protégés", a-t-elle dit.
Les autorités sanitaires insistent tous les ans sur l'importance de la vaccination antigrippale. L'épidémie de grippe 2017-2018 avait fait 13 000 morts, dont 85% sont survenues chez des personnes âgées de plus de 75 ans. Elle avait été précoce (première semaine d'octobre) et exceptionnellement longue (au total 16 semaines), selon les équipes de surveillance de la grippe en France. Si son ampleur avait été modérée en médecine de ville, son impact avait été important en terme d'hospitalisation et de gravité.
Des consignes données par l'ARS Bretagne
En Bretagne et en attendant le réapprovisionnement, l'agence régionale de Santé donne la consigne aux pharmaciens de privilégier les personnes considérées comme prioritaires : les femmes enceintes, les personnes âgées de plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques et certains nourrissons.